FranceAgriMer rehausse les exports Pays tiers de blé tendre hexagonal
Pour le deuxième mois consécutif, FranceAgriMer a réévalué de 0,3 Mt les livraisons de blé tendre sur les pays tiers, pour la campagne 2014/2015. Elles s'affichent désormais à 8,8 Mt.
Depuis fin décembre, la France est le premier fournisseur du Gasc, devant la Roumanie, avec 1,3 Mt vendues à cette date, soit 38 % des ventes comptabilisées par le Caire depuis le début de la campagne, souligne Olivia Le Lamer, chef de l'unité Grandes cultures chez FranceAgriMer. Dans le même temps, Russes et Ukrainiens continuent de traiter sur le marché privé égyptien. » Et Rémi Haquin, président du Conseil spécialisé Céréales, de constater : « Si nous savons répondre aux appels d'offres, peut-être que les autres sont meilleurs pour travailler en direct avec les meuniers égyptiens. » En raison de la baisse de l'euro face au dollar, « l'origine française continue d'afficher une compétitivité prix sans égale », explique Olivia Le Lamer. D'où une nouvelle révision à la hausse de 300.000 t des exportations de blé tendre français sur les pays tiers, à 8,8 Mt.
Quid de l'opportunité russe ?
« Ce chiffre ne tient pas compte d'un éventuel report de demande de l'origine russe vers la française (suite à la décision de la Russie de limiter ses exports, NDLR), précise la spécialiste. Ce sont 2 à 3,5 Mt qui ne devraient pas trouver le chemin du marché mondial. » Reste que la France n'est pas le premier pays exportateur qui devrait en bénéficier, mais l'Allemagne. Notre voisin présente en effet la qualité la plus proche de celle des blés russes, avec des volumes disponibles. Cependant, « si l'Allemagne devait être plus sollicitée, on n'exclut pas que, par ricochet, elle ait besoin d'importer des blés fourragers français ». Depuis deux ans, les blés allemands, mais également lituaniens et polonais, représentent une nouvelle concurrence à l'origne française... en plus de la mer Noire.
« Le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis pourrait, par ailleurs, avoir des conséquences négatives pour le blé français, qui trouve à Cuba un débouché régulier depuis plusieurs années. » À 350.000 t en 2013/2014, il s'est élevé à 560.000 t en 2011/2012.