FNA : pas de passage en base 42 sans évolution du contrat Colza d'Euronext
Sébastien Picardat indique que le marché papier européen doit d'abord passer en base 42 % d'huile avant le marché physique.
La Fédération du négoce agricole (FNA) a précisé quelque peu l'accord conclu avec l'industriel Saipol le 13 juillet dernier au sujet des négociations de contrats de colza pour 2016 et les années à venir. Sébastien Picardat, directeur général de la FNA, signale que « nous avons accepté de passer en base 42 % d'huile concernant le paiement de la graine de colza sur le marché physique à condition qu'Euronext modifie le contrat à terme en base 42 auparavant ». Ainsi, le passage en base 42 n'est pas forcément prévu pour 2017 sur le marché physique. « Il faut que les règles soient édictées au préalable, et que le changement se fasse dès que cela est techniquement possible. (…) Nous ferons notre demande officielle de passage en base 42 à Euronext à la rentrée 2016 (courant septembre) », détaille-t-il.
Création d'un contrat colza Euronext base 42 ?
Rappelons que la position ouverte sur l'échéance août 2018 empêche toute modification du contrat Euronext existant jusqu'à cette échéance. Mais une alternative est possible. « Euronext peut tout à fait créer un nouveau contrat colza qui se négocie en base 42, en plus de celui actuellement en base 40 », explique Sébastien Picardat. Un peu à l'image de ce qui s'est fait en blé tendre, avec la création du contrat blé meunier premium Euronext n°3 en 2015, en plus de l'ancien contrat n°2. Contacté, Euronext a rappelé que son rôle était d'accompagner la filière, et que les contrats pouvaient évoluer. Kévin Cler
Le directeur général de la FNA reconnaît les difficultés actuelles de la filière biodiesel et des triturateurs en général. « La concurrence entre les triturateurs et les estérificateurs européens s'accroît. Pour le biodiesel, le contexte n'est pas des plus favorables, avec la mise en place de la directive sur la transition énergétique, la baisse de la défiscalisation sur le biodiesel incorporé… ». Il admet qu'il est dans « l'intérêt des agriculteurs et de la filière oléagineuse que Saipol optimise son outil industriel », car constituant un débouché essentiel. Tout en rappelant que « Euronext doit proposer une solution technique valable avant tout changement de règles sur le marché physique ».