Faux débat
Dans son édition du 12 février, le Figaro révélait l’existence d’un rapport de l’Afssa validant l’innocuité du maïs Mon 810, faisant l’objet de la fameuse clause de sauvegarde française. Il n’en fallait pas plus pour voir fleurir nombre de communiqués des semenciers ou des syndicats agricoles majoritaires plaidant pour son retour. Bien sûr, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments a toute légitimité pour répondre aux interrogations suscitées par la consommation de maïs en terme de santé animale. Pour autant, à la question de savoir si son rapport répond aux préoccupations environnementales sur lesquelles s’appuie la clause de sauvegarde française, la réponse est clairement non. Alors, plutôt que de s’engouffrer dans cette fausse brèche et de crier au scandale à la moindre occasion, répondre aux questions relatives à l’impact des OGM sur l’environnement serait certainement plus constructif. Et ce d’autant plus que les agriculteurs comme les consommateurs sont en majorité hostiles aux OGM, à tort ou à raison.