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Évolution du BLE TENDRE, rendu Rouen en qualité standard sur juillet 2007

DÉSORIENTÉ. Les opérateurs ont été totalement déstabilisés par un marché du blé tendre qui a réagit avec vigueur, voire violence, aux différentes nouvelles concernant les récoltes. Sur une toile de fond de disponibilités céréalières mondiales résolument précaires, l’effet conjugué d’un temps maussade pour la moisson dans le nord de l’Europe et d’une grave vague de chaleur dans le sud-est de la région a contribué à des hausses substantielles des prix du blé et de l’orge. Ainsi, en France, l’OniGC annonce une récolte en-deçà de 34 millions de tonnes. Le mois de juillet a été copieusement arrosé, ce qui a provoqué des retards dans les moissons et des conditions de récolte loin d’être idéales. Les rendements, mais aussi la qualité intrinsèque des blés en ont subi directement les conséquences, les productions essuyant pluies d’orages sur averses parfois brutales, qui ont bien souvent couché la récolte. Les prix du blé ont donc quant à eux pulvérisé plusieurs records en juillet, tandis que les perspectives d’une offre réduite et des inquiétudes concernant la qualité en Europe poussaient les cotations du blé meunier au niveau le plus haut jamais enregistré de plus de 200 euro la tonne. De plus, compte tenu des problèmes antérieurs de moisson dans le sud des Etats-Unis et des inquiétudes soulevées par la récolte de blé de printemps canadien, les primes consenties pour les blés de meunerie de qualité supérieure ont affiché une forte hausse. Les prix du blé fourrager ont été étayés par le recul marqué des disponibilités exportables de l’Ukraine. Après s’être retenus dans l’espoir de voir les cours mondiaux baisser, plusieurs acheteurs ont fait une apparition sur le marché pour couvrir leurs besoins, les ventes de blé américain étant particulièrement fortes. La demande est aussi restée soutenue, avec l’Egypte qui a lancé plusieurs appels d’offres en origine américaine (dernièrement 150.000 tonnes) tout comme le Maroc.

Une situation qui est loin d’être terminée, vue les premiers résultats de la moisson dans le nord de la France et au nord de l’UE qui sont loin de pousser les opérateurs à l’optimisme. Après une petite accalmie début août, les cours ont d’ailleurs repris leur marche en avant, approchant maintenant les 210 euro/t.

En revanche, malgré une vague d’activité spéculatrice haussière au milieu du mois de juillet, les prix du maïs qui suivaient scrupuleusemet le blé, se sont repliés à leur plus bas en 9 mois.

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