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Évolution du blé tendre, rendu Rouen en qualité standard

DIFFICILE. Le marché français est entré dans une phase d’inter-campagne qui, en général, marque une longue pause dans les affaires. Sauf que cette année, la pause a été plus longue que prévue et contrairement à l’année passée, les cours se sont retournés au lieu de débuter leur envol. La situation reste très difficile à gérer pour les opérateurs, avec des prix souvent sous la tutelle de Chicago et de l’évolution des cours du pétrole. D’où une fin de campagne complètement amorphe sur le plan des affaires, et des professionnels sur la défensive. Quant aux fondamentaux du marché, ils ont participé au retournement de tendance avec une production mondiale de blé annoncée comme record par le Conseil international des Céréales (CIC), à 650 Mt contre 604 Mt en 2007. Lors de son Conseil spécialisé Céréales qui s’est déroulé ce mercredi 11 juin, l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (OniGC) a d’ail-leurs estimé que la production européenne pourrait atteindre 129 Mt, soit la récolte la plus importante réalisée depuis 2004. Rappelons que le CIC annonçait, dans son rapport paru fin mai, une prévision de 139,8 Mt. Par ailleurs, l’exportation a terminé la campagne dans de meilleures conditions, même si le retard accumulé lors de la première partie de la saison était insurmontable. Le Scees indique dans son dernier Agreste que l’excédent français des échanges en produits agricoles bruts s’élève à 377 millions d’euros en avril 2008. Il augmente de 224 millions par rapport à avril 2007 grâce à la hausse des exportations de céréales, en particulier vers les pays tiers. Les exportations (1.285 millions d’euros) ga-gnent 249 millions d’euros (+24 %). Seules nos ventes de céréales (+66 %) et d’oléagineux (+114 %), dont la fermeté des cours accentue la valeur, s’inscrivent en hausse. Nos ventes de blé tendre augmentent plus fortement vers les pays tiers (+121 % en valeur, +29 % en quantité) en particulier à destination du Maroc, de l’Egypte et du Yémen. A l’inverse, la progression de nos ventes de maïs est plus importante vers l’Union européenne (+106 % en valeur, +59 % en quantité). Nos ventes d’orge s’accroissent également (+59 % en valeur, +13 % en quantité), les hausses concernant principalement l’Arabie Saoudite et la Jordanie. Les importations (908 millions d’euros) ne s’accroissent que de 25 millions d’euros (+3 %). Nos achats de sorgho s’envolent, atteignant 103.000 tonnes en avril 2008.

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