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Évolution des cours de la poudre de lait et du lactosérum en février-mars

EXPLOSION. L’année 2007 a vu une très nette progression des cours des produits laitiers, en poudre de lait comme en lactosérum. Concernant la première, l’extrême fermeté des prix enregistrée ces dernières semaines est le fruit d’une explosion de la demande mondiale en poudre de lait humaine, qui n’a pas su trouver d’offre suffisante de la part des traditionnels gros producteurs que sont les états-Unis, la Nouvelle Zélande ou encore l’Australie. Ces derniers n’étant pas vendeurs, le marché européen est devenu la principale source d’approvisionnement de la demande internationale, en particulier de l’Algérie et du Mexique, grand importateur de produits laitiers.

La France profite de la défection des exportateurs traditionnels

L’absence d’offre traditionnelle des pays de l’Océanie est une conséquence des sécheresses qui se sont abattues sur la région et qui ont entraîné une baisse du cheptel et donc de la production de lait. Il faudra ainsi attendre l’automne pour voir réapparaître une offre conséquente de ces producteurs. D’ici là, l’UE devrait rester le premier fournisseur de produits laitiers. Cette pénurie en poudre de lait humaine au niveau mondial a entraîné celle de poudre de lait à destination animale. En effet, compte tenu de la demande mondiale en produits pour l’alimentation humaine, les laiteries ont préféré, dans bien des cas, favoriser cette production au détriment de celle destinées au bétail. De fait, le marché de la poudre de lait animale a présenté des prix en nette hausse, jusqu’à atteindre 2.825 €/t au début du mois d’avril. Et selon les opérateurs, il n’y a pas de raison que cette hausse cesse. Les négociants n’arrivant plus à répondre à la demande, la majorité des arbitrages se font avec la poudre destinée au bétail, participant ainsi à la progression de sa cotation. Seule une baisse de la demande mondiale pourrait interrompre ce mouvement haussier, semble-t-il, car le retour d’une offre suffisante et géographiquement éparpillée n’est pas attendue avant la rentrée. Le point positif de cette extrême tension est le recul de la mise en place de bovins en France, suite à l’alourdissement des charges, qui pourrait faire remonter le cours de la viande. Les éleveurs laitiers devraient également retrouver le sourire si la hausse est répercutée à leur niveau.

En lactosérum, les cours sont également montés très hauts comparé à l’an dernier en atteignant 1.330 €/t, le 14 mars dernier. La suppression de la prime de dénaturation fin 2006 a conduit à une réduction de l’incorporation de poudre de lait au profit du lactosérum doux. De plus la demande mondiale en produit issu du lactosérum étant forte, la production de lactosérum doux a reculé pour répondre aux opportunités de l’export. Une détente semble toutefois se profiler avec des cours qui commencent à reculer sérieusement cette semaine.

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