« Euralis s’est montré résistant dans une année 2015/2016 difficile »
Malgré une baisse de son chiffre d’affaires brut de 4,5 %, le groupe coopératif a préservé sa performance opérationnelle, grâce à la maîtrise des frais de structure.
« L’Ebitda, qui mesure la performance opérationnelle, s’élève à 47 M€ en 2015/2016 [53 M€ en 2014/2015 mais 40 M€ en 2013/2014], résultat satisfaisant au vu du contexte, indique Euralis (Pyrénées-Atlantiques) dans un communiqué du 12 décembre. Les éléments exceptionnels [influenza aviaire, baisse du marché des semences, effet de change en Russie et Ukraine…] pèsent négativement pour 7 M€ sur le résultat net. » Sur l’exercice clos le 31 août 2016, le chiffre d’affaires brut régresse à 1,436 Md€ (1,504 Md€ en 2014/2015) et le résultat d’exploitation à 20 M€ (23 M€). Et « la nouvelle campagne commence mal, avec de nouveaux cas de grippe aviaire et la baisse de 15 % de la collecte de maïs, commente Christian Pèes, président d’Euralis. Malgré tout, nous envisageons une progression du résultat d’exploitation en 2016/2017. » Et ce, grâce à « la solidité des stratégies » du groupe coopératif, à savoir : le renforcement de la compétitivité, l’innovation et le développement à l’international.
R & D et croissance externe, deux stratégies gagnantes
« Notre objectif d’économie, en termes de charges de structure, de 8 à 9 M€ annuels nous a permis, en cet exercice 2015/2016 difficile, de passer le cap », explique Christian Pèes.
« La sécurisation du revenu des agriculteurs passe également par la volonté d’avoir une production contractualisée qui approche à l’horizon 2020 la moitié de l’activité en productions végétale (en dehors des céréales classiques) et animale », poursuit le président. Dans cet objectif, une filière pérenne de graines de soja 100 % d’origine France a été créée en avril 2016.
« Nous avons accéléré notre politique d’innovation [26 M€/an investis] et poursuivi notre développement à l’international », ajoute Pierre Coudert, DG d’Euralis. Le chiffre d’affaires à l’étranger représente 27 % de l’activité en 2015/2016 (+ 6,5 % en trois ans). « Nous n’excluons pas d’acheter des activités complémentaires sur nos marchés stratégiques (semences, traiteur et charcuterie) », confie Christian Pèes.