États-généraux de l’Alimentation : 4 mois pour transformer les filières
Lancés en grande pompe (malgré l’absence des ministres de la santé et de l’économie, ainsi que du président Macron, prévu pour clôturer cette journée) au ministère de l’économie le 20 juillet à Paris, les États généraux de l’Alimentation (EGA) ont pour objectif de « relancer la création de valeur et en assurer l’équitable répartition, permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes, accompagner la transformation des modèles de production afin de répondre davantage aux attentes des consommateurs, et promouvoir les choix de consommation privilégiant une alimentation saine, sûre et durable ». Pour cela, les représentants des filières agricoles, agroalimentaires, d’ONG et autres pourront participer à une série d’ateliers rassemblés au sein de deux chantiers. Le premier (sept ateliers de fin août à fin septembre) sera consacré à la création et la répartition de la valeur. Le second, (6 ateliers d’octobre à la fin novembre) traitera de l’alimentation saine, sûre durable et accessible à tous. Un atelier transversal dédié s’étalera sur l’intégralité de la période. Chaque atelier sera composé d’une quarantaine de participants et d’un président. La liste de ces derniers n’est pas encore arrêtée, mais sera bientôt communiquée selon le ministère de l’Agriculture. Enfin, une consultation publique ouverte à tous a été lancée le 20 juillet et prendra fin le 20 octobre, et viendra nourrir les débats des ateliers. « Il ne doit y avoir que des gagnants », a prévenu Stéphane Travert, le ministre de l’Agriculture, ajoutant qu’à l’issue des EGA, « Il y aura des décisions politiques ». Si besoin « nous trancherons en légiférant » ou par voix « réglementaire ».