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Équilibristes

Les filières biologiques n’échappent pas à la tourmente des marchés avec des cours de protéines influencés par le soja américain (cf. p.3). Mais l’effet est différent sur le marché des céréales. Résister à l’influence haussière du conventionnel réduit l’écart de prix sensé compenser la moindre productivité de l’agriculture biologique. Cela pourrait décourager certains producteurs. À l’inverse, transposer automatiquement la hausse du conventionnel sur les prix en bio risquerait de conduire les tarifs à des niveaux qui ne seraient plus acceptables par l’aval. Or les opérateurs de la filière, consommateurs compris, acceptent déjà le surcoût généré par ce type de production. Les opérateurs du bio marchent sur un fil, et c’est la pérennité des filières – encore fragiles, comme le font valoir leurs protagonistes – qui est en jeu. Stratégie politique pour rallier les voix des écologistes à l’approche du vote du budget ou pas, le gouvernement a affiché sa volonté de soutenir l’agriculture biologique. Il assure néanmoins vouloir s’appuyer sur tous les modèles de production et ne surtout pas les opposer. Mais la récente étude, jetant l’opprobre sur la variété de maïs NK603 a fait naître de nouvelles suspicions, si ce n’est des craintes, chez nos dirigeants à l’encontre des organismes génétiquement modifiés. Cabale des anti-OGM envers ceux qui prônent le “produire plus et mieux” – et qui tendent à dénoncer une orchestration médiatique de cette nouvelle, non validée scientifiquement – ou véritable découverte salvatrice pour notre santé ? Les agences nationales de sécurité sanitaire trancheront. Quoi qu’il en soit, avec 79 % des consommateurs qui se déclarent inquiets de la présence éventuelle d’OGM dans leurs assiettes (contre un plus haut de 73 % en 2000, selon Dimanche Ouest France), cette publication pourrait être un vrai coup de pouce à la bio.

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