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Épis-Centre

L’exercice 2005/2006 vient consolider le groupe coopératif pour préparer son avenir

DANS UN CONTEXTEdifficile où les mauvaises nouvelles n’ont pas manqué (bas niveaux de prix des céréales, baisse de la collecte, grippe aviaire, excédent de capacité de maltage, hausse du coût de l’énergie…), le groupe coopératif Épis-Centre a gardé le cap en 2005/2006, se renforçant financièrement afin de préparer les investissements à venir.

Un chiffre d’affaires en léger retrait

Le résultat net d’ensemble ressort à 11,3 M€, contre 10,1 M€ l’exercice précédent. Cependant, le chiffre d’affaires a légèrement reculé de 3,4 % pour s’établir à 963,8 M€. Malgré cela, les marges ont été globalement tenues et les charges maîtrisées. D’autre part, Épis-Centre a enregistré un fort redressement des résultats de l’activité négoce, Granit, qui a plus que compensé la baisse constatée dans les activités de transformation. En effet, le marasme du marché du malt (cf. notre article en page 2) et les effets de la crise de la grippe aviaire ont affecté la rentabilité de ce centre de profit.

« Avec des investissements modérés sur les deux derniers exercices et inférieurs à la capacité d’autofinancement, nous veillons au maintien de nos équilibres financiers et à la conservation de notre capacité de développement et d’adaptation », commentent le président du groupe, Jean-Marc Dubois, et son directeur général, Bernard Sargis. Nous veillons ainsi à conserver le résultat d’exploitation. »

Ce dernier progresse de 14 % en 2005/2006, à 14,5 M€ (contre 12,7 M€ l’exercice précédent). Et ce, malgré des amortissements en progression (+1,1 M€), en grande partie liée aux changements de méthode comptable.

La sécurisation des débouchés

Pour être moins sensible à un contexte défavorable, Épis-Centre s’appuie sur la diversité de ses métiers (collecte-appro-semence, négoce européen et transformation) et sur la fidélité à ses axes stratégiques. Cela se traduit, entre autres, par la poursuite des efforts de réorganisation des métiers du grain (acquisition du négoce Agroberry Bionnet) et la naissance d’une centrale de référencement et de négociation en approvisionnement, baptisée Apical, en partenariat avec Agrial et Coopagri Bretagne. En matière de transformation, il s’agit du lancement réussi en alimentation animale de la marque Tellus en ruminant et la mise en exploitation rapide de la nouvelle usine de Pouligny-Notre-Dame. Sans oublier la reprise de la malterie hongroise de Dunaujvarös pour consolider les positions de sa filiale Boortmalt en Europe centrale, ou encore, le démarrage de l’activité “container” sur le port d’Anvers en partenariat afin de faire profiter aux installations du groupe de la croissance de ce trafic. De plus, Épis-Centre se lance dans les biocarburants : 15 % des blés collectés par la coopérative seront transformés à Lillebonne au cœur d’une zone française de raffinage. « Opérationnelle en avril 2007, l’usine sera la plus grande unité européenne de production d’éthanol à partir de blé », s’enorgueillissent les responsables du groupe coopératif.

En ayant renforcé préalablement sa structure financière, Épis-Centre s’est mis en position de saisir des opportunités. « De ce fait, 2006/2007 sera un exercice important d’investissements en matière de transformation des produits végétaux, le groupe intensifiant la démarche dans ce secteur vital pour nos productions régionales », concluent les dirigeants d’Épis-Centre.

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