Engrais : un marché à la traîne

Alors que les prix des céréales et oléagineux poursuivent leur envol, l’activité du marché français des engrais reste poussif, confrontée à un attentisme lié à la prudence des opérateurs. Si du côté des céréaliers, les achats ne sont pas remis en cause, en polyculture-élevage, la situation est complexe. Face à des trésoreries qui s’effritent compte-tenu de la hausse du prix de l’aliment, les producteurs rognent sur les engrais.
Une attitude renforcée par des cours d’ammonitrate qui restent des plus fermes, dans le sillage de la fermeté des matières premières, notamment du gaz. Toujours chère, l’urée a cependant enregistré un recul de son prix courant août, renforcé par l’évolution de la parité euro-dollar, avant de repartir légèrement à la hausse. Malgré ce fléchissement de l’urée, les cours de la solution azotée restent relativement stables, sur un marché international peu dynamique.