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Engrais : marché attentiste, recul des cours

L’ANNÉE 2008 s’achève sur unmarché des engraismué dans l’attentisme et ponctué de prises de positions de plus en plus fractionnées. Contrairement à l’an passé, les distributeurs achètent au compte-gouttes, avec pour conséquence un net repli des cours. Celui-ci est accentué par la chute du cours du baril de pétrole en dessous de 50 dollars, entraînant celle du gaz naturel. Inquiets pour leurs revenus entamés par des prix des céréales et oléoprotéagineux en net retrait par rapport à l’an dernier, les agriculteursmettent un sérieux coup de frein à leurs achats. Dans ce contexte, le prix de l’urée continue son plongeon, avec un cours divisé par trois en sixmois. Cette tendance est liée à la situation sensible dumarché asiatique dont la demande s’est nettement ralentie. Les nouveaux prix attractifs de l’urée encouragent les Européens, et notamment les Français, à favoriser l’usage de ce fertilisant azoté jusqu’à alors plutôt délaissé au profit de l’ammonitrate. D’autant plus que les cours de l’ammonitrate sontmaintenus élevés pour éviter de léser les acheteurs du début de la campagne. Quant au prix des solutions azotées, il recule aussi, mais son usage reste limité par lemanque de stockage de ce liquide sur les ports. L’autre repli très marqué est celui du phosphate d’ammoniac russe, ukrainien et lituanien, qui fait dégringoler les cours du DAP. Le super triple lâche également du lest, avec peu de disponibilités. Les engrais composés, notamment les PK, sont boudés.Les cours de la potasse semaintiennent artificiellement sur unmarché qui ne répond plus. Dans ce contexte, les producteurs européens d’engrais ralentissent, voire stoppent leur production et ferment des unités de fabrication. Les capacités de production seraient réduites de 30 à 50%.

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