Encore une occasion manquée
Après les annonces de mesures gouvernementales destinées aux éleveurs français, c'est la Commission européenne qui a remis sa copie, le 7 septembre, pour trouver des solutions à l'ensemble du secteur des productions animales européennes. Que ce soit à l'échelle hexagonale ou de l'UE, les propositions bruxeloises sont loin de faire l'unanimité. Et pour cause, les éleveurs qui demandaient une revalorisation de leurs productions n'auront récolté que des mesurettes qui, à terme, ne règleront pas les problèmes auxquels ils sont confrontés. Au contraire. Les demandes de hausse de prix à l'échelle française peuvent faire sourire au regard du droit de la concurrence européen. Pour autant, l'un des principes fondateurs de l'Union européenne est le marché commun, censé assurer une certaine stabilité en son sein. Nous en sommes aujourd'hui très loin. Si le seul objectif de Bruxelles est la production de denrées agricoles, sans aucune mesure de régulation, pour les exporter (et donc de ne tenir compte que des cours mondiaux), alors l'agriculture française (dans sa diversité) est vouée à mourir à petit feu et, avec elle, toutes ses richesses. Une réunion informelle des ministres de l'Agriculture doit se tenir le 15 septembre. Souhaitons que ces derniers prennent, enfin, la mesure de la crise que traverse actuellement l'élevage européen. Car les difficultés que connaissent les exploitations françaises ne se limitent pas à nos frontières… Les couleurs bleu-blanc-rouge n'étaient pas les seules représentées dans les rues bruxeloises, lundi dernier…