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En 2015, les IAA n'ont pas pleinement profité des moteurs de croissance

Selon l'Ania, les IAA connaissent toujours une érosion des marges, fragilisant leurs investissements. Mais, la production repart et le secteur recrute sur fond de faiblesse du pétrole et de l'euro.

Dans sa note de conjoncture de décembre 2015, l'Ania brosse le portrait d'un secteur constitué d'entreprises fragilisées mais qui pourrait davantage profiter des opportunités qui s'offrent à lui. Les IAA, par exemple, n'ont pas assez bénéficié de la dépréciation de l'euro face au dollar (-20 % en un an) qui favorise la compétitivité des produits à l'export.

Excédent commercial négatif, hors tabac et boissons

Les entreprises sont en petite forme : « Les marges restent à un niveau très faible, qui demeure inobservé depuis près de quarante ans », note l'Ania. L'investissement est à l'arrêt (+1 %). Et de détailler les difficultés auxquelles les opéra-teurs du secteur sont confrontés : manque de visibilité réglementaire et fiscale, guerre des prix dans les GMS, faiblesse de la trésorerie. « Le contexte géopolitique et économique agité limite les performances à l'export : l'embargo russe, la directive chinoise et le climat économique globalement maussade des pays émergents (Chine, Russie et Brésil) pénalisent la demande étrangère de produits agroalimentaires. » Le solde commercial est excédentaire en 2015 de 8 Md€, mais si l'on retire les boissons et les tabacs, il est déficitaire (-3,4 Md€ en novembre 2015 contre - 2,8 Md€ en 2014).

Toutefois, « en 2015, les effets favorables du CICE et de la chute du prix du pétrole contribuent à en-rayer la chute du taux de marge, globalement visible depuis 2007 », note l'Ania. En 2016, les IAA ont quelques raisons d'espérer améliorer leur situation : la production est repartie à la hausse (+0,8 % à fin novembre sur un an) et l'emploi a redémarré avec 2.500 emplois créés sur les neuf premiers mois de l'année. « Mais la baisse du prix du pétrole, qui stimule le pouvoir d'achat des ménages, a permis une reprise de la consommation en 2015 (+2,1 %), qui reste toutefois plus faible dans l'alimentaire (+1,1 %) que dans d'autres secteurs. Ceci tend à prouver que la faiblesse persistante de l'inflation alimentaire ne stimule pas la consommation », selon l'Ania.

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