En 2015, 30.000 t de blé Agri-éthique ont été contractualisées avec les boulangeries
Sécuriser le revenu de l'exploitant
Lancée en 2013 par la coopérative Cavac (sur une idée des minoteries Planchot et Girardeau, notamment), la démarche Agri-éthique a su séduire les boulangers après avoir attiré nombre de producteurs de blé. Sur la période 2013-2015, quelque 30.000 t ont trouvé preneur dans des boulangeries qui, comme les producteurs en amont, ont signé un contrat Agri-éthique. Jusqu'ici, les volumes concernaient surtout organismes stockeurs et meuniers. Cette année, ces derniers ont trouvé une contrepartie totale en aval. La démarche repose sur la contractualisation d'un volume sur trois ans à prix fixe, prenant en compte le coût de revient de la production et ignorant la volatilité du marché.
Sécuriser le revenu de l'exploitant
Selon une étude interne, lorsqu'un exploitant de grandes cul-tures contractualise 30 % de sa collecte avec Agri-éthique, la rémunération permet de couvrir l'ensemble des charges liées à la culture dans son exploitation. L'enjeu d'Agri-éthique est avant tout social, avec la mise en place d'un contrat rénumérateur pour le producteur de blé, faisant fi des évolutions quotidiennes du marché. C'est sur ce point précis que la communication en boulangerie peut être réalisée. « Agri-éthique est dotée d'un logo que l'on peut décliner sur les sachets en boulangerie ou sur les vitrines. Rien n'est imposé aux artisans qui contractualisent. Des outils sont mis à leur disposition s'ils le souhaitent », explique Ludovic Brindejonc, DG d'Agri-éthique.
Aujourd'hui, 5 organismes stockeurs, 11 minoteries, 400 boulangeries artisanales et 2 industriels ont adhéré à cette démarche.