Embargo russe : les pays visés réagissent
Les pays visés par l'embargo russe sur l'agroalimentaire cherchent des solutions. La Pologne fait des démarches en vue d'obtenir une ouverture rapide du marché américain aux pommes polonaises. Elle compte sur une solidarité internationale en réponse à l'embargo agroalimentaire russe, a indiqué le 8 aout le ministre polonais de l'Agriculture Marek Sawicki. L'Australie a annoncé le même jour un prochain renforcement de ses sanctions contre Moscou pour son soutien aux séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine. Le ministre canadien de l'Agriculture, Gerry Ritz, a estimé dans un communiqué que son gouvernement "ne pouvait pas aligner uniquement sa politique étrangère sur des intérêts commerciaux", assurant que "les producteurs canadiens de porcs ont des débouchés dans plusieurs autres marchés lucratifs sur la planète". "Les mesures annoncées par la Russie auront un impact insignifiant sur l'économie américaine mais elles représentent aussi une cruelle ironie", a de son côté déclaré David Cohen, secrétaire adjoint au Trésor chargé du terrorisme. "Ce que les Russes ont fait c'est, au fond, imposer des sanctions contre leur propre peuple ». La Russie importe 35% de sa consommation alimentaire, selon des données européennes, et 10% vient de l'UE. La Grèce a critiqué le 10 aout, sans la nommer, le manque de solidarité avec les pays européens touchés par l'embargo russe de la Turquie, accusée de "profiter" de la situation pour renforcer ses positions commerciales.