Embargo russe : France, Allemagne et Pologne veulent soutenir les producteurs
Les ministres de l'Agriculture allemand, français et polonais, réunis le 2 septembre à Bonn, ont affirmé vouloir soutenir les agriculteurs européens face à l'embargo russe. "Notre objectif doit être de minimiser l'impact pour les intéressés, et dans le même temps de trouver des nouveaux marchés et des nouveaux débouchés, pour amortir les crises à l'avenir", a déclaré le ministre allemand de l'Agriculture, Christian Schmidt, dans un communiqué, à l'issue d'une rencontre avec ses homologues français Stéphane Le Foll et polonais Marek Sawicki. Les trois responsables ont évoqué les conséquences de l'embargo russe, pour trouver une position commune avant une réunion extraordinaire des ministres européens de l'Agriculture sur le sujet, le 5 septembre à Bruxelles. Ils comptent insister ensemble sur la nécessité de suivre le sujet "au jour le jour" et produit par produit, pour "se tenir prêt à intervenir" si besoin, a-t-on précisé à Paris. "Il est d'ores et déjà perceptible que la partie russe s'écarte de son intention initiale et autorise tout de même certains produits" à entrer sur le marché, a souligné le ministère allemand de l'Agriculture. En amont, il avait tenté de tempérer les attentes d'indemnisation : il ne pourra pas y avoir de "dédommagement intégral" des agriculteurs européens affectés par l'embargo russe sur leurs produits, avait-il prévenu dans la matinée.