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Égypte : le gouvernement restreint les importations de sucre

Le Caire a récemment augmenté les droits de douane sur le sucre brut étranger, pour freiner les importations, avant de se voir imposer par le FMI une dévaluation de la livre égyptienne, qui renchérit fortement les achats, publics comme privés. Les importations devraient reculer de 50.000 t, à 800.000 t, sur 2016/2017 du fait d'accises supplémentaires de 2 à 20 % sur le sucre brut et de 10 à 20 % sur le sucre raffiné (90 $/t), d'après une évaluation de l'USDA. L'UE et le Brésil sont les principaux fournisseurs. Pour la France, les ventes en 2015 ont représenté quelque 80 M$.

Une production de 2,12 Mt

Dans un climat de hausse mondiale des cours, 67 millions d'Égyptiens ont droit à 2 kg de sucre par mois. Le kilo de sucre importé vaut 60 cents pour le consommateur, contre 70 cents pour le sucre local. Auparavant, les Égyptiens le payaient au quart de sa valeur, privilège qu'a remis en cause l'accord trouvé avec le FMI sur le refinancement de la dette. « Le gouvernement risque de se rendre impopulaire en limitant les subventions sur les denrées », a commenté Alexander Krick, secrétaire général adjoint de la Confédération internationale des betteraviers européens (Cibe). On se souvient que le sucre, avec le blé, a été stratégique lors du déclenchement des révolutions arabes.

L'Égypte a produit 2,12 Mt de sucre en 2015/2016, dont 1,21 Mt issues de betterave. Elle en a exporté 200.000 t vers le Kenya, l'Arabie saoudite et le Soudan. Les surfaces plantées en betterave progressent de 5 % (+10.000 ha, sur 204.000 ha, selon l'USDA). Le pouvoir soutient ce produit moins gourmand en eau et à meilleur taux d'extraction en sucre (13 à 18 %) que la canne (10 %), dont les surfaces stagnent à 100.000 ha. Les plants de betterave sont importés d'Allemagne, du Danemark, de France, des Pays-Bas et de Suède, pour des raisons climatiques. 

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