Écotaxe : Ségolène Royal entend chercher d'autres solutions
Vers une mise à zéro de la taxe ?
Ségolène Royal, nouvelle ministre de l'Écologie, a affirmé le 3 avril qu'elle souhaitait « mettre à plat les choses » concernant l'Écotaxe. Mesure à laquelle nombre d'organisations professionnelles agricoles et agroalimentaires se sont opposées. « L'écologie ne doit pas être punitive et on ne doit pas taxer des gens s'ils n'ont pas le choix de prendre le transport propre », a affirmé la ministre, qui entend trouver « d'autres possibilités pour financer les travaux ferroviaires et routiers ». Coop de France salue, dans un communiqué du 4 avril, ces déclarations qui confortent « la position portée par la coopération (…) depuis plus de dix-huit mois ». Et de rappeler que ses activités, ancrées « dans les territoires », disposent « rarement de solutions de report multimodales et transportent des produits à faible valeur ajoutée. Cette taxe, appliquée en l'état, accentuerait la fragilisation de certaines filières et favoriserait les produits importés », insiste la fédération.
Vers une mise à zéro de la taxe ?L'une des pistes envisagées par le ministère serait la mise à un niveau proche de zéro de l'Écotaxe. Cela éviterait d'avoir à dédommager Ecomouv' pour rupture de contrat. Une mission parlementaire planche actuellement sur ce dossier, ainsi que sur de possibles évolutions du dispositif. L'aménagement n'est pas une solution pour la coopération : « le seul consensus des différents opérateurs économiques, qui semble se dessiner, est une condamnation du système actuel. Réfléchissons vite à un dispositif simple, juste et dédié à un véritable plan de restructuration des infrastructures, indispensable pour garantir une meilleure compétitivité nationale », invite Coop de France. Stéphane Le Foll, désormais porte-parole du gouvernement, a de son côté rappelé que le dossier serait « arbitré par le Premier ministre ».