Logistique
Écorail compte élargir son activité en diversifiant ses produits et destinations
Logistra, Transucre et Transengrais sont les principales marques de ce commissionnaire de transport, filiale de la SNCF spécialisée dans le vrac.
« AUJOURD’HUI, Écorail est très actif sur le marché français, commente Nicholas Giraud, président directeur général de la société. Mais nous souhaitons accélérer notre développement aussi hors de nos frontières, pour accompagner nos clients dans leurs projets à l’international, avec l’appui de nos bureaux en Allemagne et en Autriche. » Par ailleurs, ce commissionnaire de transport, spécialiste du vrac (cf. encadré), compte « élargir sa palette de marchandises transportées aux produits emballés, sur un spectre large en France ». Pour ce faire, la société, qui travaille, entre autres, avec Fret SNCF, VFLI en France ou Captrain en Allemagne, Italie et Benelux, désire « diversifier son portefeuille de fournisseurs de traction ». Ainsi, après une stagnation estimée de son chiffre d’affaires en 2012 « dans un contexte de marché très dur en céréales comme en BTP », la filiale à 100 % de SNCF Geodis, basée à Clichy (92), projette « une perspective de croissance pour 2013 ».
Le secteur agricole, principal client
« Le secteur agricole est de loin l’activité la plus importante de notre société », avec en premier lieu la filière des grains et ses 3 Mt de céréales et oléoprotéagineux transportées par an, sur tout le territoire français, mais également sur toute l’Europe de l’Ouest. « Mais nous sommes également capables d’aller chercher des trains jusqu’en région mer Noire, afin d’accompagner l’évolution des marchés agricoles et de nos clients », précise le PDG d’Écorail. Puis viennent les secteurs des engrais avec 700.000 t/an et du sucre avec 400.000 t/an, transportées par wagons spécialisés. La société complète son activité agricole par les secteurs du BTP (avec 1,3 Mt de granulats transportés par an) et les déchets (600.000 t/an). « Nous avons aujourd’hui une centaine de clients, tels qu’Axéréal, Cérémis et Panzani, Tereos, Yara ou K+S AG Eurovia. »
Une contractualisation à échelle variable
« Avec les clients qui souhaitent travailler avec nous dans la durée, nous élaborons des contrats annuels ou pluriannuels, allant de trois à cinq ans, explique Nicholas Giraud. Nous travaillons également en spot, afin d’être réactifs à des demandes ponctuelles. » En céréales, ce sont ainsi 15 % des trains affrétés qui relèvent de solutions immédiates. « C’est un travail complexe, mais nous y arrivons encore », souligne le dirigeant. Concernant les contrats long terme, Écorail propose des organisations spécifiques, sous forme de navettes journalières, hebdomadaires ou mensuelles. « Nous sommes capables d’offrir des prestations de transport ferroviaire sur des distances allant de 30 à 1.400 km ! » Écorail incite ses clients à utiliser au maximum le transport ferroviaire, en raison des possibilités de massification qu’il constitue, des réductions de GES qu’il induit et de la capacité d’évacuation qu’il représente. « Avec quinze jours de préavis, nous sommes capables d’évacuer 15.000 t de blé sur Rouen, ce que ne permet pas le transport routier par exemple. » Cependant, le ferroviaire est loin d’être la seule solution et Écorail propose aussi à ses clients des offres de transport combiné, avec un parc de caisses mobiles en propre, et fluvial. Très présente sur la Seine, l’Oise et l’Escaut, ce sont plus de 2.000 péniches par an que la société affrète pour les besoins de ses clients en France et à destination du Benelux ou de l’Allemagne. « Écorail a pour ambition de construire la solution de transport la plus adaptées aux besoins de ses clients en sélectionnant les meilleurs partenaires », résume le PDG.