Porte de Versailles
Échos du salon…
Au détour des allées du salon de l’agriculture, qui se terminera ce dimanche 11 mars à la Porte de Versailles, les visiteurs ont pu assister sur le « Plateau de l’Information », à l'émission au cœur du débat qui s'est intéressée au sujet de la Politique agricole commune (Pac). Passé l'historique durant lequel Philippe Mangin, directeur de Coop de France, a rappelé « le formidable outil qu'a été la politique agricole commune durant des années pour améliorer l'alimentation en Europe », la discussion a rapidement glissé vers les négociations en cours à l'OMC.
François Lucas, président national de la Coordination rurale, s'est déclaré en faveur d'une protection des frontières aussi bien en Europe que dans les pays en voie de développement pour des produits sensibles. « Il faut sortir l'agriculture de l'OMC », a-t-il lancé. Même son de cloche du côté de Geneviève Savigny, secrétaire générale de la Confédération paysanne : « l'alimentation, ce n'est pas seulement du commerce », et de Claude Guisquet, membre du bureau directeur des Jeunes agriculteurs pour qui « si on veut préserver notre agriculture, il faut protéger les frontières de l'Europe ».
Puis c’est Franck Garnier, directeur général de Bayer France, qui est venu présenter, dans la rubrique agrobusiness de la matinale de Terre d'info, le groupe de chimie pour lequel il travaille. Il a défini la politique actuelle de Bayer comme raisonnée : « Nous voulons diminuer les doses d'intrants, d'ailleurs en 5 ans les volumes déposés sur les cultures en France ont baissé de 25 % ».
Par contre, le directeur général de Bayer s'est montré très sceptique sur les propositions de certains candidats autour du slogan zéro pesticide, « cela me semble impossible à atteindre si on veut nourrir la planète et produire des ressources énergétiques ». L'entreprise Bayer couvre trois domaines : la pharmacie, les polymères, et l'agriculture, secteur regroupant pesticides, engrais et semences.