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Echanges limités en attendant les moissons

Blé tendre : marché attentiste
L’attentisme prévaut cette semaine. Selon les toutes premières estimations, diffusées ce mercredi lors de la réunion du Conseil spécialisé “céréales” de FranceAgriMer, la moisson 2009 pourrait atteindre 36 Mt, contre 37 Mt en 2008. Et ce, en dépit d’un recul de 2,5 % des semis. L’établissement a d’ailleurs souligné que les chaleurs de la semaine dernière auraient entamé le potentiel de production dans certaines régions septentrionales. Dans le Sud-Ouest, où les semis étaient limités, les rendements seraient décevants, mais la qualité plutôt bonne. Côté activité, le marché se montre donc calme, avec quelques ventes de dégagement et des achats des Fab sur la période de soudure. Sur les longueurs, la demande est là, mais les vendeurs ne suivent pas aux niveaux de prix actuels. Les cours évoluent peu sur la semaine et se laissent influencer par des éléments autres que les fondamentaux, comme le pétrole ou les places financières. A l’international, l’Egypte aurait commandé 175.000 t de blé dont 120.000 t de français à 186,45 $/t, et 55.000 t de blé américain à 181,99 $/t.
ORGE DE BRASSERIE : des affaires
La connaissance de la qualité des orges d’hiver a permis la réalisation d’affaires, traitées sur des prix en repli. Gros point d’interrogation en revanche pour les printemps suite au coup de chaud en France et aux pluies allemandes.
ORGE DE MOUTURE : lourd
On note quelques achats sur les longueurs. Les prix sont plus élevés sur l’intérieur que sur le portuaire, qui se trouve délaissé. Le bilan établi par FranceAgriMer reste lourd avec un stock de report supérieur à 2 Mt. 180 % de plus que l’an passé ! Si les ventes à l’UE ont fait l’objet d’une hausse de 20.000 t à 3,76 Mt, celles sur pays tiers ont été réduites de 50.000 t à 1,2 Mt.
MAÏS : sans intérêts
Marché peu actif, avec des achats limités aux minima techniques. Les cours évoluent peu.
BLÉ DUR : toujours bloqué
Le marché est immobile. Les vendeurs attendent notamment de mieux cerner la qualité de la récolte italienne qui ne se présenterait pas bien. Dans le Sud-Ouest, la récolte, freinée par les pluies, devrait s’achever la semaine prochaine. Les rendements s’avèrent assez faibles. Les PS atteignent les 78 kg/hl et les taux protéiques se situent à 13,5-14 %, selon les zones. Les taux de mitadinage et de GMF sont inférieurs à 10 %. Le Fob Séville se traiterait à 240 e/t. La prévision de stock de report de FranceAgriMer, abaissée le mois dernier au très faible niveau de 47.000 t, est relevé à 86.000 t. Un volume qui reste modéré, en raison notamment du redressement de la collecte de 30.000 t et d’une baisse de 10.000 t des utilisations. Par ailleurs, la récolte est attendue à 2 Mt.
FRETS : le réveil n’est pas au rendez-vous
En fluviaux, les opérateurs ne rapportent qu’une petite activité de dégagement sur Rouen. En maritimes, l’indice BDI a poursuivi son repli alors que le BPI s’est redressé.
TOURTEAUX : repli général sur des marchés délaissés
La forte hausse en tourteaux de soja de la semaine dernière a été effacée en ce début de semaine en raison du recul des places financières et du pétrole, et des conditions climatiques excellentes.
Les cours des tourteaux de tournesol et de colza poursuivent leur baisse sur des marchés peu actifs.
PROTÉAGINEUX : délaissé
Les cours des pois évoluent en ordre dispersé. Le marché est toujours aussi peu actif dans l’attente de la nouvelle campagne, alors que les acheteurs sont couverts.
Les prix des féveroles sont reconduits une nouvelle fois. L’activité est au point mort.
ISSUES DE MEUNERIE : toujours mou
Les cours des pellets ont fortement perdu du terrain, en raison du retrait de la demande à l’export, notamment belge. L’offre un peu moins présente ne suffit pas à relancer l’activité du marché, qui reste très étroit.
DÉSHYDRATÉS : peu d’affaires
Les cours des pulpes de betteraves sont en légère baisse cette semaine, aussi bien sur l’ancienne récolte que sur la nouvelle. Le marché reste lourd et des exportations sont réalisées afin d’équilibrer le marché intérieur. Les affaires se font au coup par coup sur un marché atone.
Les granulés de luzernes suivent la même tendance dans une ambiance de marché éteinte.
CO-PRODUITS : faible activité
Les marchés de la poudre de lait et du lactosérum reconduisent leurs prix cette semaine encore. Quelques affaires sont rapportées sur les longueurs en lactosérum.
Les cours des PSC se replient légèrement sur une activité limitée. Les achats se font au jour le jour, mais la concurrence du soja et du colza en baisse ne permet pas aux cours de ces produits de progresser.
En pailles et fourrages, les cours sont reconduits sur un marché calme. Les nouvelles récoltes d’orge arrivant, l’activité ne risque pas de se reprendre pour le moment.
PRODUITS DIVERS : marché calme
Le marché de la graineterie est resté sur une activité limitée, avec des réajustements de prix en fonction des arrivages.
Les cours des graines fourragères sont à nouveau reconduits cette semaine, en raison d’un marché peu actif avec quelques affai­res sur les cultures dérobées. Il faudra atten­dre le 14 juillet pour voir revenir les opérateurs. Les prix des légumes secs se stabilisent, sauf au Canada où les marchés sont fermes en raison d’un temps sec. L’activité reprend peu à peu.
En farines de poisson, le marché poursuit son mouvement de hausse dans un contexte de demande régulière et de raréfaction des disponibilités.
OLÉAGINEUX : Baisse des cours avec la chute du pétrole
Les cours du colza se replient cette semaine en suivant la tendance baissière observée sur les cours du pétrole, s’établissant aux alentours de 62 $ le baril à New York, ainsi que sur les marchés financiers. Le marché reste peu actif sur le physique comme sur l’Euronext, avec des opérateurs qui restent prudents à l’approche des prochaines récoltes. En effet, un marché lourd est attendu à la moisson, avec des stocks encore importants sur l’ancienne campagne, auxquels viendront s’ajouter ceux de la nouvelle. Malgré l’annonce faite par Coceral au sujet d’une production d’oléagineux en Europe en baisse s’établissant à 25,59 Mt contre 26,58 Mt l’année dernière, les cours ne devraient pas se reprendre pour le moment.
Les cours du tournesol sont en baisse cette semaine en sympathie avec les cours des oléagineux et de l’énergie. Le marché est arrêté faute d’une offre française significative. De plus, les opérateurs, déjà bien couverts, attendent les prochaines récoltes pour se positionner.

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