Durabilité
Nous consacrons cette semaine un dossier au secteur de la nutrition animale. L’assemblée générale du Snia (Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale) s’est tenue vendredi 4 juin et le Congrès annuel de la Fefac (Fédération européenne des fabricants d’aliments composés) se tient à Hambourg cette semaine. Une profession dont l’activité se trouve affectée par la conjoncture économique difficile qui frappe les filières animales. Elle ne se dérobe pas pour autant à la prise en compte des nouvelles attentes sociétales, notamment en matière de préservation de l’environnement. Une préoccupation présente dans l’ensemble des débats. Efficacité nutritionnelle, approvisionnement de proximité, notamment en protéines, mise en place de filières durables, utilisation de coproduits ou encore du 44 tonnes… De nombreux leviers conjuguent à la fois des gains écologiques et économiques. Une nécessité car, comme l’a relevé Adolphe Thomas, le représentant des fabricants d’aliments français du secteur privé dans son discours de clôture en appelant au pragmatisme : « Dans développement durable, n’y a-t-il pas la notion de durée, donc de pérennité des filières d’élevage ? » C’est pourquoi le Snia a convié à une table ronde plusieurs maillons de la filière, des consommateurs et distributeurs aux producteurs, pour mieux cerner les attentes de chacun. Ne pas faire du développement durable pour coller à l’air du temps mais bien pour répondre à une demande, le tout en préservant la compétitivité des filières et de cette industrie. C’est là tout l’enjeu. Tout est affaire… de dosage.