D'une crise à l'autre
Il y a tout juste une semaine, l'Europe était suspendue au résultat du référendum grec, pour ou contre les mesures d'austérité choisies par les créanciers de la Grèce. Depuis, le non est passé, et l'avenir de la république héllénique pourrait se jouer en partie dimanche, au cours d'un nouveau sommet européen, où seront validées ou non les propositions d'Alexis Tsipras pour sortir son pays de la crise. Une crise dont les conséquences sont encore incertaines, même si une sortie de l'Euro paraît de moins en moins envisageable. Si quelques hypothèses peuvent être évoquées (voir p.16), l'impact de la crise grecque sur nos marchés agricoles, notamment en grandes cultures, paraît encore bien difficile à évaluer. En revanche, une autre crise pèse déjà très nettement, et ce n'est peut être qu'un début, sur l'ensemble des matières premières qui ont toutes dévissé ces derniers jours (fer, nickel, pétrole… et matières premières agricoles qui les ont rejoint). La chute de la bourse de Shangaï, plongeant de 32 % en moins d'un mois (mais qui afficherait, malgré tout, un gain de 70 % en un an), et la correction à la baisse du niveau de croissance du géant asiatique (prévue sous la barre sous la barre des 7 % pour 2015), font poindre un retrait de la demande mondiale. Et donc une baisse logique de la consommation de matières premières… et ainsi de leurs prix. La santé de la Chine est depuis quelques années un facteur essentiel d'évolution des cours des commodities. Cette année peut-être encore davantage…