Du grand Tsar !

Cette semaine encore, l'évolution de la crise entre l'Ukraine et la Russie a nourri les préoccupations des opérateurs du marché des grains. Et, visiblement, l'appétit des opérateurs financiers, au regard de la hausse observée en blé cette semaine sur Euronext… Une progression qui n'a d'ailleurs pas été intégralement suivie par le marché physique (cf. page 8). Un premier accord (dans le cadre de pourparlers) est intervenu à Genève le 17 avril entre la Russie, l'Ukraine, les États-Unis et l'Union européenne, prévoyant le désarmement et la libération des bâtiments occupés par des factions défiant le gouvernement de Kiev. Il pourrait favoriser la fin des hostilités. Mais au lendemain de cet instant diplomatique, la situation restait des plus tendues en Ukraine, où les partisans prorusses ne semblaient pas prêts à lâcher les armes. Seule certitude, Vladimir Poutine apparaît comme le grand vainqueur de cet accord, qui ne remet pas en question l'annexion de la Crimée et qui n'exclut pas un renforcement des pouvoirs régionaux en Ukraine. Dans la foulée du rendez-vous genevois, le président de la Fédération de Russie allait même jusqu'à reconnaître que les troupes du pays avaient « aidé de façon concrète, résolue et professionnelle » les forces anti-Kiev en Crimée, tout en assurant ne pas en avoir planifié l'annexion. Le dirigeant a également prôné « le dialogue » pour sortir de la crise, tout en ajoutant que « le Conseil de la fédération russe a octroyé au président le droit d'utiliser les forces armées en Ukraine ».