Doux répercute la baisse des subventions à l’export sur les éleveurs
Le groupe Doux va payer moins cher les volailles à ses fournisseurs, après la décision de Bruxelles de diviser par deux les subventions octroyées à la France pour l'exportation de poulets, a affirmé le 28 janvier la FDSEA des Côtes d'Armor. « On a reçu un courrier en fin de semaine dernière pour nous annoncer cette baisse à partir des abattages du 4 février », a assuré à l'AFP Pierre-Yves Lozahic, président de la section avicole de la FDSEA des Côtes d'Armor et éleveur pour le groupe Doux. Le groupe volailler, en redressement judiciaire depuis juin, a confirmé l'information à demi-mot. « Le groupe Doux, à l'instar de toute la filière de la volaille, doit affronter en l'espace de quelques mois une deuxième baisse majeure des restitutions qui existaient pourtant depuis un demi-siècle », a déclaré un porte-parole du groupe volailler. « Le groupe avait pris sur lui de supporter la première baisse dans son intégralité, la deuxième baisse aura des répercussions sur tous les acteurs de la filière », a-t-il ajouté. « Aujourd'hui, c'est la rémunération de l'éleveur qui part », a regretté Pierre-Yves Lozahic. « Il est hors de question d'accepter ça, surtout après tout ce qu'on a vécu », a assuré le représentant de la Fédération départementale des exploitants agricoles des Côtes d'Armor, en précisant que la baisse annoncée des contrats était de 40 euros la tonne. Quelque 240 éleveurs sont sous contrat, directement ou indirectement, avec le groupe Doux.