Transport fluvial
Doubler le trafic agricole à l’horizon 2020
Un accord cadre vise à accroître la part de la voie d’eau pour les grains, coproduits et engrais.
À L’OCCASION DES Conseils spécialisés de FranceAgriMer Céréales et Oléoprotéagineux, réunis les 10 et 11 octobre 2012, les filières du grain et des engrais ont signé avec Voies navigables de France (VNF) un accord-cadre visant à doubler la part de marché de la voie d’eau pour le transport des grains, coproduits et engrais. « C’est dans les régions de Picardie et de Champagne-Ardenne, sous-utilisatrices de la voie d’eau, que se situe l’enjeu n°1 de ce protocole », souligne Rémi Haquin, président du conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer.
Les péniches transporteraient un quart des matières premières agricoles...
Aujourd’hui, 12 % des grains et engrais en France sont transportés par la voie d’eau, indique le communiqué de FranceAgriMer du 22 octobre, avec des disparités régionales importantes : 40 % environ dans le Bassin parisien ou le Nord-Pas-de-Calais, mais seulement 10 % en Picardie ou en Champagne-Ardenne.
Par la signature de cet accord, les filières agricoles et VNF s’engagent à consolider leur relation de confiance, à partager l’information utile à l’autre partie, à mettre en œuvre des stratégies d’entreprises favorisant le développement du transport fluvial et à participer au développement de cales modernes, industrielles et respectueuses de l’environnement.
... à condition que les projets d’aménagement soient réalisés
Ces engagements sous-tendent que soient menés à bien des projets d’aménagement ou de dévelopement du réseau fluvial, comme la mise à grand gabarit du canal Seine-Nord Europe, avec la liaison Seine-Escaut, ou de la portion Bray/Nogent-sur-Seine. Leur réalisation est pour l’heure suspendue aux conclusions de la commission Snit (Schéma national des infrastrutures de transport), mise en place le 17 octobre par Frédéric Cuvillier, le ministre délégué chargé des Transports. Sa mission : trier, hiérarchiser et mettre en perspective les grandes infrastrutures du Snit, conçu par le précédent gouvernement. Ses recommandations, qui seront remises d’ici six mois, serviront de base à l’élaboration d’un nouveau schéma national de mobilité durable, répondant à une politique de transport soutenable financièrement et tournée vers l’usager, indique le ministère.