Aller au contenu principal

Prospective
Détente des prix des céréales et oléagineux à prévoir en 2022, selon Cyclope

L’association Cercle Cyclope présidée par Philippe Chalmin rappelle que la Chine a constitué le principal monteur de la hausse des prix des matières premières agricoles, augmentant de 152 % ses achats de maïs entre 2020 et 2021.

© Geralt (Pixabay)

Les prix des grains et de leurs coproduits (tourteaux, huiles etc.) devraient connaître une certaine détente entre 2021 et 2022 selon les dernières prévisions du Cercle Cyclope, association présidée par Philippe Chalmin, publiées le 26 janvier 2022.

La bonne production australienne de blé et la potentielle sole record de soja aux Etats-Unis 2022 devraient détendre les marchés

La raison : une offre mondiale 2022 pour le moment prévue comme abondante, notamment en blé, grâce à la bonne récolte Australienne, ou encore grâce à la hausse prévue des semis de soja aux Etats-Unis, dont les assolements pourraient atteindre un niveau record, rapporte l’association. Philippe Chalmin confirme ne toujours pas croire en un supercycle haussier des matières premières, malgré des tensions qui persisteront en 2022.

Attention au variant Omicron, à la Nina, à la géopolitique…

Bien entendu, l’économiste reste prudent : le scénario envisagé est celui dans lequel la météo se montre clémente et où la Chine ne se met pas à consommer outre-mesure. Les effets du phénomène climatique La Nina seront à observer de près sur les cultures de maïs et de soja au Brésil et en Argentine. Sans oublier la situation sanitaire mondiale avec le variant Omicron, et géopolitique dans certaines zones, spécialement en zone mer Noire, où la dispute entre la Russie et l’Ukraine sera à suivre de près, tout comme celle entre la Chine et Taïwan (pour la production de riz). Le cercle Cyclope rappelle par ailleurs « les fortes tensions sur le marché du tournesol, en particulier en Europe du fait de la forte baisse de production de la mer Noire », celles sur le marché du blé dur (faible production canadienne 2021) et des orges brassicoles (embargo chinois sur les orges australiennes).

Philippe Chalmin rappelle que la Chine est devenue en 2021 « le premier importateur mondial de cé­réales, en augmentant par exemple de 152 % ses achats de maïs », principale source de hausse des prix par rapport à 2020. La hausse de la production de bioéthanol aux Etats-Unis a également joué. Si La Chine n’a pas respecté totalement les accords commerciaux signés sous la présidence états-unienne de Donald Trump, « elle y a tout de même consacré quelques efforts ». Reste à savoir si elle consommera autant de céréales en 2022 qu’en 2021.

Attention au risque d’instabilité dans les pays pauvres

Le Cercle Cyclope explique que « la hausse des prix alimentaires n’a eu qu’un impact limité sur les prix à la consomma­tion, mais elle a participé au niveau du grand public à une psychose de pénurie, du pain aux pâtes ou au café. Pour les grands pays importa­teurs (Algérie, Égypte, Nigeria, Indo­nésie…) la facture a pu être financée par l’augmentation des recettes liées au pétrole et surtout au gaz. Mais pour les pays les plus pauvres, les risques d’instabilité sociale sont redevenus une réalité ».

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne