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Désaveu de Pâques

En activant la clause de sauvegarde contre le Mon 810, l’Allemagne, poids lourd de l’UE, a rejoint le camp des opposants au maïs OGM de Monsanto (France, Grèce, Autriche, Hongrie et Luxembourg). « Cette décision n’est pas politique », s’est défendue la ministre de l’Agriculture allemande. « Elle a été prise dans l’intérêt de l’environnement », et s’appuie sur deux études apportant « des éléments scientifiques nouveaux », a-t-elle assuré. En ces temps de prudence économique, le principe de précaution redevient populaire. Pour preuve, le revirement de la position de Stavros Dimas, commissaire européen à l’Environ­­nement, qui a estimé, au lendemain de la décision allemande, qu’il fallait « redonner une direction à la législation actuelle opérant comme un pilote automatique. »

Autre pavé dans la mare, le rapport de l’Union Concerned Scientist (UCS), organisme de recherche US indépendant, qui estime que « les performances des cultures génétiquement modifiées pour accroître le rendement sont modestes. » Dans le détail, la culture de soja modifié n’aurait « pas accru le rendement réel, ni d’exploitation. » Quant au maïs, l’UCS estime que depuis 1996, la variété BT n’aurait participé à la progression des rendements qu’à hauteur de 0,2 % à 0,3 % par an. L’effi­cience économique par une hausse de productivité est le premier argument commercial des semenciers. Ne faudrait-il pas commencer par la vérifier unanimement sur le terrain ?

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