Des stocks de blés de qualité intermédiaire à écouler au plus vite
Le blé tendre de qualité intermédiaire a du mal à trouver preneur. FranceAgriMer conseille vivement aux producteurs de vendre leurs marchandises dès que possible.
L « e risque d'avoir des stocks importants de blé de qualité intermédiaire inquiète FranceAgri-Mer. « Il ne faudrait pas se réveiller en juin avec un stock de qualité médiocre. Ce qui est de qualité intermédiaire deviendra très mauvais lors de la campagne suivante, si la récolte se passe dans des conditions normales », alerte Rémy Haquin, président du conseil spécialisé Céréales le 18 février, lors d'une conférence de presse organisée sur Paris.
Hausse des exports Pays-tiers« Les agriculteurs ont intérêt à livrer au maximum en avril leur récolte 2014, afin de permettre un meilleur écoulement par les organismes stockeurs. Dans le cas contraire, il y aura un risque de déclassement en blé fourrager, avec l'écart de prix correspondant », prévient Patrick Garnon, chef de service Marchés et études des filières chez FranceAgriMer.
En termes de chiffres, les stocks de report en juin 2015 sont revus en baisse de 0,7 Mt entre janvier et février, à 3,63 Mt. « Les blés fourragers et meuniers ont trouvé preneurs. En revanche, le stock de blé intermédiaire est important », rappelle Rémy Haquin. Le recul s'explique surtout par une hausse des exportations vers les pays tiers, qui passent de 8,8 à 9,8 Mt.
« Après un mois de janvier hésitant, le mois de février démarre fort. De nouveaux contrats se concluent. La demande en blé fourrager est importante. Les perspectives d'exportations françaises en Asie du Sud-Est sont évaluées à 500.000-700.000 t pour le reste de la campagne », confie Patrick Garnon.
L'Europe, poumon du marché mondial du blé tendreAu niveau mondial, « le marché du blé tendre se fait essentiellement en Europe », estime l'expert, grâce à l'attractivité de l'euro. Des problèmes de mycotoxines et la force du dollar pénalisent l'origine américaine. Néanmoins, les pays de la mer Noire continuent de vendre, malgré les restrictions à l'export. « Les taxes à l'exportation en Russie ne marchent pas, en raison de l'attractivité du marché mondial. Et les achats d'intervention s'élèvent à 350.000 t, sur un objectif de 5 Mt », explique Patrick Garnon. Et de signaler que « l'Égypte a des difficultés à payer. Il y a des lettres de crédit qui traînent. »