Des marchés agricoles pas prêts de rebondir, selon un rapport conjoint de l'OCDE et de la FAO
La FAO et l'OCDE ont publié leur rapport concernant les évolutions des marchés agricoles pour les dix prochaines années. Les organisations s'accordent sur une poursuite du repli des prix des céréales mais une progression du soja.

« La période pendant laquelle les prix sont restés élevés est vraisemblablement terminée dans tous les sous secteurs », annonce le rapport de la FAO et l'OCDE sur les perspectives des marchés agricoles de 2016 à 2025, publié le 4 juillet. Aussi bien en blé qu'en maïs et céréales secondaires, « l'atonie de la croissance économique, le niveau élevé des stocks, la faiblesse des prix du pétrole et la vigueur du dollar sont susceptibles de continuer à faire pression sur les prix, sur le court terme ».
Selon le rapport, « la production mondiale devrait progresser de 12 % à l'horizon 2025 » à la faveur d'« améliorations du rendement, malgré une extension des surfaces limitée ». Alors que les organismes prévoient une augmentation de la production de blé de 10 % soit 71 Mt supplémentaires d'ici les dix prochaines années) et de 8 % en céréales secondaires (soit 25 Mt), la consommation augmenterait de 4 % (soit 340 Mt). Les volumes additionnels en blé « seront largement destinés à la consommation humaine (soit 69 %) ». Quant au maïs, il sera davantage utilisé en alimentation animale en lien avec l'essor de l'élevage, en Chine notamment. « À l'horizon 2025, les échanges céréaliers mondiaux devraient atteindre 417 Mt, soit 10 % de plus par rapport à la période de référence », signale le rapport.
Selon la FAO et l'OCDE, les pays développés devraient rester les principaux exportateurs de blé et céréales secondaires. Par ailleurs, la baisse des prix aura une répercussion sur les décisions de production et la redistribution des cultures, notamment en faveur des oléagineux, dont les perspectives de prix sont à la hausse. Et ce, en raison d'une demande de tourteaux protéiques croissants, alors que celle des huiles végétales sera en recul. Ce phénomène serait causé par « la saturation de la demande alimentaire (...) et le recul de la croissance de la production de biodiesel ». L'offre mondiale de soja devrait progresser de 2,4 % à l'horizon 2025.