Aller au contenu principal

Marchés
Des exportations européennes de blé tendre soutenues

« La situation actuelle en égypte n’est pas évidente à déchiffrer », a souligné Michel Ferret, lors du Conseil spécialisé céréales du 13 mars. En effet, difficile de savoir si le pays aura les capacités de faire des achats complémentaires d’ici la fin de campagne, le Gasc et les autres acheteurs étant confrontés à des problèmes de devises. Au 20 février, les achats du blé du Gasc se portaient à 3,32 Mt contre 5,26 Mt en 2011/2012 sur la même période. De plus, l’égypte semble vouloir augmenter son autosuffisance. L’état aurait décidé de relevé le taux de rémunération des agriculteurs de 5 % pour la campagne qui commencera en avril/mai. « Il pourrait y avoir une modification du système d’achats du Gasc, mais il est trop tôt pour savoir quelle incidence cela pourra avoir sur les exportations françaises. L’égypte pourrait acheter davantage de farine produite localement. »
Par ailleurs, le Kazakhstan pourrait perdre son titre de premier exportateur mondial de farine en 2013, en raison d’exportations exceptionnelles de blé vers la Russie. De plus, le marché de la farine pourrait être plus élevé sur le bassin méditerranéen, notamment en raison des conflits en Syrie. Cette dernière pourrait importer moins de grains et plus de farine.

Un des faits notables de la campagne céréalière de l’Union Européenne 2012/2013 est l’attribution de certificats export en blé tendre proche du record de 2010/2011 à 13,7 Mt contre 14 Mt au 5 mars. En février, la Commission européenne misait sur un total de 14,9 Mt. Pour Michel Ferret, responsable du service marchés et études des filières à FranceAgriMer, il ne serait pas impossible de les dépasser. En revanche, « la part de marché de la France s’est réduite face à la concurrence des pays baltes et de la Pologne, qui sont venus s’immiscer sur le bassin méditerranéen ». Au 8 mars, les ventes françaises étaient de 7,5 Mt, mais un total de 10 Mt resterait accessible. De leur côté, les tirages à l’importation de blé sont en recul, à 3 Mt contre 4,5 Mt en 2011/2012 sur la même période. En effet, les disponibilités ukrainiennes en blé fourrager, qui approvisionnent généralement le sud de l’UE, étaient limitées cette année, en raison d’une plus forte part de blé de qualité meunière. En revanche, nos engagements à l’importation en maïs ont explosé à 8,1 Mt contre 3,5 Mt en 2011/2012 et 4,9 Mt en 2010/2011, essentiellement en provenance de l’Ukraine et de l’Argentine. « Nous devrions dépasser les objectifs de la Commission Européenne de 8,9 Mt ».

La France rattrape son retard
Fin février, la France a exporté 6,9 Mt de blé vers les pays tiers, contre 6,1 Mt l’année dernière à la même époque « et des chargements conséquents ont été opérés au cours de la première décade de mars ». Elle a su rattraper le retard pris sur le début de campagne en raison de la concurrence mer Noire. Mais si les expéditions vers l’Algérie s’affichent à 2,7 Mt, soit 10 % de plus qu’à la fin février 2012 (2,5 Mt), les ventes globales sur le Maghreb ont baissé de 3 % par rapport à la campagne précédente, à 3,6 Mt.
Les bilans prévisionnels céréaliers ont très peu été modifiés. Le stock de report de blé a tout de même été revu à la hausse à 2,6 Mt (+200.000 t), suite à un réajustement des utilisations de la nutrition animale. Quelques 100.000 t sont passées du blé vers le maïs, en fonction de l’évolution des prix.

Les plus lus

Diapositive d'une présentation lors d'une conférence des JTIC 2025 montrant 3 cartes de risques de production de blé tendre en Beauce
Changement climatique : le blé tendre devient une culture risquée en Beauce

Lors de l'édition 2025 des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Auxerre le 16 octobre, le cabinet Diagorisk…

Marché des engrais : sous tension avec l'application de la taxe MACF au 1er janvier 2026

Mouvementé, Novembre a démarré par un fort regain d’activité sur le marché des engrais dû à des rattrapages, malgré les…

Photo de groupe de l'équipe dirigeante de Maïsadour lors de la conférence de presse du 5 décembre 2025
Maïsadour : après une récolte 2025 difficile, cap vers l’agriculture régénérative

Après une récolte marquée par des conditions climatiques difficiles et de mauvais rendements, le groupe coopératif…

Alimentation animale : malgré la hausse des fabrications, les capacités d’investissement s’effritent

En dépit d’un contexte économique et sanitaire tendu, les fabrications d’aliments pour animaux se maintiennent. Mais la…

Nord Céréales continue de se diversifier malgré un exercice 2024-2025 en retrait

Le spécialiste de l’import-export de marchandises, dont les céréales, vient de publier ses comptes 2024-2025 et sa feuille de…

Graphique prix colza tournesol France au 24 novembre 2025
Marché des oléagineux du 24 novembre 2025 - Les États-Unis attendent un nouvel accord avec la Chine sur le soja

L’évolution des prix du colza et du tournesol français entre le 21 et le 24 novembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne