Des conséquences pour les paysans locaux
« Nous ne sommes pas opposés aux investissements, mais ceux-ci doivent aider les populations. On ne peut vider un pays de ces matières premières », estime Attila Szocs. Pour EcoRuralis, cet accaparement des terres conduit à « une flambée des prix des terres agricoles auxquelles les habitants n’ont plus accès », notamment « les jeunes qui fuient les campagnes » pour les zones urbaines ou des pays de l’UE. De plus, « le modèle traditionnel agricole et ses communautés sont en train de disparaitre », s’inquiète Attila Szocs, qui dénonce également « la destruction de routes, d’églises ou d’accès à l’eau » par les nouveaux entrepreneurs. Il reconnait toutefois que « l’absence de vision politique à long terme de l’état roumain » a participé à cette ruée vers des terres agricoles, certes fertiles, mais parfois abandonnées suite à la chute du bloc soviétique.