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Entreprises
Des besoins en trésorerie accrus dans la filière agricole

« Aujourd’hui, nous ne pouvons pas dire qu’il y a un problème majeur de trésorerie dans nos entreprises, mais nous voyons apparaître une certaine tension », alerte Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France Métiers du grain. Un avis partagé par la FNA : « Le non respect des délais de paiement reste une réalité (suite à la mise en œuvre de la LME, les ramenant en agrofourniture à 45 jours fin de mois, depuis le 1er janvier 2012, NDLR), certains secteurs d’activité restent en souffrance et cela pèse sur la trésorerie des entreprises de négoce. » Et Stéphane Radet, directeur du Snia, d’acquiescer : « Au niveau de la filière agroalimentaire, les encours entre acheteur et vendeur progressent. » De fait, les fabricants d’aliment, qui s’engagent auprès des éleveurs en difficultés, « ont accumulé fin 2012 plus de 150 M€ de créances au-delà des délais de paiement contractuels (filière porcine) », indique le Snia dans un communiqué.

Des banques frileuses
« Nous constatons en effet sur le terrain un très net désengagement des banques, qui ne soutiennent plus l’élevage, notamment en matière de prêts à la trésorerie », ajoute-t-il. Aussi « toute mesure de soutien de la trésorerie des éleveurs est une bonne mesure », déclare Stéphane Radet, commentant le Plan pour la trésorerie des entreprises du ministre de l’Économie (cf. n°3988 p. 5).
Le problème pour les coopératives de collecte est davantage lié à un accroissement de leurs besoins en trésorerie. « Les céréales renchérissant, l’immobilisation financière, entre le moment où l’on paie l’agriculteur comptant et celui où l’on vend la marchandise, est plus importante », argumente Vincent Magdelaine. « Par ailleurs, les outils de couverture, indispensables pour faire face à la volatilité des prix, sont également consommateur de trésorerie, car il faut effectuer des appels de marges auprès des chambres de compensation des marchés à terme. » Ce qui fait dire à Coop de France qu’« il était temps que l’État gère ces problèmes de trésorerie ». Mais « il est nécessaire de laisser le temps aux entreprises “d’absorber” les reformes, comme celle introduite par la LME », insiste la FNA, qui espère que « les mesures annoncées (dans le Plan pour la trésorerie des entreprises, NDLR) ne vont pas présager ensuite d’une nouvelle réforme, modifiant les dispositions encadrant les relations commerciales ».

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