Des avancées au Sinal
Lors de la première édition du Sinal, on a appris, à l’occasion d’un débat, que le laboratoire mixte des agro-ressources de Toulouse (Inra, Insa et CNRS) a mis au point des bactéries, dites « cellulosomes », qui permettent de produire un combustible, le biobutanol, à partir de substrats végétaux riches en cellulose, comme la paille. Cette avancée dans la production d’éthanol de seconde génération, c’est-à-dire produit à partir de substrats végétaux sans prélever sur les denrées comestibles (blé, betteraves, colza, maïs, etc), a fait l’objet de brevets, a indiqué Patrice Roché, du pôle de compétitivité toulousain Agrimip. De nombreux autres projets ont par ailleurs été révélés par les exposants.
Ainsi, la société Bio-NRJ, qui finit de construire une usine de méthanisation à Noyon (Oise), en construira une autre dans le Finistère Nord. L’objectif est, dans les deux usines, une production d’engrais organiques pour l’agriculture. Avec, au passage, une production de biogaz qui contribuera à la rentabilité de la production d’engrais organiques.
Les choses bougent aussi dans le Centre-Ouest. Une société poitevine, Futuramat, exportera dès fin 2008 vers les États-Unis un matériau composé d’amidon de céréales pour la fabrication de pots d’horticulture biodégradables. Dans la région, Valagro, la plate-forme de recherche et développement (R&D) qui conçoit des procédés innovants, a mis au point un liquide isolant électrique pour transformateurs, à base d’huile végétale. Le liquide isolant sera commercialisé dans les prochains mois, selon Frédéric Bataille, ingénieur chimiste en fonction chez Valagro.
Enfin, toujours dans la région poitevine, Valagro signale la construction début 2009 d’une unité pilote de biocarburantsde seconde génération, alimentée avec des sous-produits riches en cellulose, comme la paille, les tiges et les fanes de végétaux.