Dérégulés
Le ministre de l’Agriculture bataille à Bruxelles pour un meilleur encadrement du marché du lait et a obtenu la création d’un groupe d’experts. Bruno Lemaire, qui souhaite l’invention d’« un nouveau système » de régulation, suggère, entre autres, la mise en place d’un marché à terme. Si l’on peut reconnaître à ce dernier des vertus, comme la couverture du risque prix, il n’a en aucun cas celle de réguler (et n’en a pas la prétention). Au contraire, le recours accru aux marchés à terme a accentué la volatilité en céréales. Le MAT n’est que le reflet, amplifié, de l’évolution du marché, qui, privé d’une partie de ses garde-fous, a conduit les prix des sommets de 2007 aux planchers actuels, intenables pour les producteurs.