Dépenses ciblées

Cette fois, c’est officiel, et surtout acté : le budget du ministère de l’écologie sera amputé de 6,5 % en 2014. Une nouvelle qui ne doit pas déplaire à une certaine frange du monde agricole, où cette notion n’est pas toujours populaire. Un représentant du ministère de l’Agriculture nous confiait d’ailleurs à quel point ses équipes avaient senti une fracture dans la qualité des échanges avec les professionnels lorsque la rue de Varenne s’est mise à promouvoir l’“agroécologie”, et non plus le “produire autrement”. Il s’agissait pourtant bien, selon lui, du même projet. Celui de repenser totalement la façon de travailler la terre, l’enjeu n’étant plus de produire forcément plus. L’agriculture doit être à même de fournir une qualité de matière première ciblée par un client final, de prendre en compte la raréfaction des ressources naturelles, ou encore, bien entendu, de préserver l’environnement… Une ambition, qui ne fera pas l’objet d’une révolution décrétée par Stéphane Le Foll, mais qui se fera dans la durée. D’ailleurs, si le budget du ministère de l’Agriculture se voit lui raboté de 3 %, à 4,9 Md€, la part consacrée à l’enseignement technique agricole progresse d’1,7 %, avec la création de 230 postes, pour instiller de nouveaux réflexes.