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Dentistes

«Vous avez aimé le plombier polonais? Vous allez adorer le dentiste hongrois!» Ou encore, «Chicot chic, chicot choc!» Ce sont les slogans publicitaires et touristiques que l’on pourrait bientôt voir fleurir ici ou là. Et, en cette période de fêtes propice aux voyages, déjà quelques agences avant-gardistes ont concocté des forfaits dits «low cost» avion-hôtel-soins dentaires à ... Budapest, capitale de la Hongrie, «le Paris de l’Europe de l’Est». En effet, les chirurgiens-dentistes, céramistes et prothésistes hongrois, dont la réputation en art dentaire n’est plus à faire, tous hautement diplômés et polyglottes, attirent déjà depuis des années une très nombreuse clientèle, venue de toute l’Europe (Allemagne, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Autriche, Grande-Bretagne, Irlande, etc.). Motif: ils pratiquent des prix défiant toute concurrence, et ce, pour une qualité au moins égale sinon supérieure à leurs confrères d’Europe occidentale. On sait qu’en France —où les prothèses dentaires comme d’ailleurs les lunettes sont considérées par la Sécu comme un véritable luxe— les dentistes pratiquent des prix proprement exorbitants ; quant aux implants, ils sont réservés aux seuls «happy few». D’où la légitime inquiétude de cette profession devant ce tourisme dentaire, qui pointe à l’horizon franchouillard: l’agence Smilesavers (sauveurs de sourires) de Budapest ne commencerait-elle pas à attaquer le marché des quenottes et autres ratiches gauloises, abîmées ou chancelantes? Ne proposerait-elle pas sur son site internet de rendre le sourire à tous les édentés hexagonaux? Dans ces conditions, on peut comprendre que les porte-parole de nos spécialistes français en plomberie et orfèvrerie dentaire, dans diverses déclarations, ont plutôt la dent dure contre leurs confrères des pays de l’Est. «Pressés par le temps —s’interroge l’un d’entre eux— le dentiste magyar, l’œil sur le court séjour de son patient, ne risque-t-il pas de sauter les indispensables étapes du contrôle? Quid de la traçabilité des matériaux utilisés?» D’autant que des nouvelles alarmantes leur parviennent également de Scandinavie, où l’on fait état d’une véritable invasion polonaise de... dentistes! Ces derniers effectueraient des vacations dans des cliniques de Stockholm en pratiquant des prix deux fois plus bas que ceux de leurs homologues suèdois! Face à cette concurrence, qui casse les prix, ces derniers dans leur désarroi disent faute de mieux «que ces dentistes polonais mentent.... comme des arracheurs de dents». En attendant, ce sont les praticiens suèdois qui grincent des dents. D’autant que, dans ce pays aussi, des tours operators proposent à des prix imbattables (en couronnes bien entendu) des vacances clés en main en Pologne ou dans les pays baltes voisins, avec devis préalable pour effectuer au cours du séjour ou de la croisière les travaux dentaires, ces derniers étant inclus dans le prix forfaitaire. Bref, qui l’eut cru, en cette fin 2005, l’Europe entière est non pas sur les rotules (quoique...) mais bien sur les dents.

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