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Amidonnerie
Dans l'attente d'une exclusion de l'accord UE/États-Unis

Les conditions de libéralisation des échanges ne sont pas réunies, selon les industriels français.

Mi-février, l'UE et les États-Unis ont échangé leurs offres de baisses de tarifs douaniers, dans le cadre de l'accord de libre-échange négocié depuis juin 2013. À l'image de l'AAF (association des amidonniers et féculiers européens), l'Usipa a réitéré sa demande d'exclusion de l'amidonnerie. Rien n'est encore joué. Les offres sont pour l'heure confidentielles. Le 4e round de négociation aura lieu à la mi-mars.

De nombreux avantages comparatifs aux États-Unis

Les conditions d'une libéralisation des échanges dans le secteur de l'amidonnerie entre l'UE et les États-Unis ne sont pas réunies, selon l'Usipa : « L'amidonnerie américaine bénéficie d'un contexte économique et règlementaire extrêmement favorable, qui lui a permis de connaître un développement remarquable. » D'une part, les amidonniers et féculiers américains ne sont pas soumis à des quotas de production pour l'isoglucose (680.000 t pour l'UE jusqu'en 2016). Ils en produisent 7,5 Mt. Et d'autre part, ils bénéficient d'un soutien public à la production d'éthanol, mis en place dès 1970. « La coexistence de ces deux marchés, très saisonniers, a permis à l'amidonnerie de maïs américaine de tourner à pleine capacité toute l'année, et d'atteindre des économies d'échelle bien supérieures à celles réalisées en Europe » : 960.000 t/an en moyenne pour un usine américaine, contre 144.000 t/an dans l'UE. Enfin l'amidonnerie américaine bénéficie d'un coût d'énergie compétitif, grâce au boom du gaz de schiste. Hors, il s'agit du « 2e poste dans ses coûts de production, après les matières premières ». La fin des quotas UE d'isoglucose ou des subventions à la production d'éthanol américain « ne devraient pas changer la donne ». La première nécessitera d'importants investissements, quant au deuxième, « l'essentiel du soutien à la filière bioéthanol aux États-Unis perdure via le système d'obligation d'incorporation ».

Respecter les règles d'origine

Autre point d'inquiétude : l'accord de libre-échange UE/Canada, finalisé en octobre 2013. Le Canada n'étant pas un grand producteur de produits amylacées, les barrières tarifaires sur ces derniers ont été démantelées. Il faudra donc « éviter un passage des origines US par le Canada et faire respecter les règles d'origine », insiste Jean-Luc Pelletier, délégué général de l'Usipa.

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