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Cristal Union en bonne santé malgré la baisse des cours du sucre

Le groupe coopératif se porte bien financièrement dans un contexte conjoncturel difficile, selon ses dirigeants, et compte toujours devenir le troisième groupe sucrier européen.

Le bénéfice de Cristal Union en 2013/2014 s'établit à 119 M€, contre 216 M€ pour la campagne exceptionnelle 2012/2013. Ce recul s'explique « par une chute des cours mondiaux du sucre blanc de 19 %, du roux de 14 % et du sucre européen de 23 % d'une campagne sur l'autre, et d'une récolte 2013 de betterave en repli de 3,3 % par rapport à l'an dernier », a ex-pliqué Jean-François Javoy, secré-taire général de Cristal Union, le 16 mars à Paris.

Vers 20 % de surfaces en plus

Le groupe maintient son objectif de devenir à terme le 3e groupe sucrier européen (actuellement 5e ). La fin des quotas sucriers est vue comme une opportunité de développement, selon Alain Commissaire, DG du groupe. « Nous prévoyons d'augmenter les surfaces cultivées de betteraves de 20 % dans les cinq ans. Les investissements sont déjà faits, afin que les usines puissent tourner dans le futur », confie ce dernier.

La croissance de la société passe par la prospection de débouchés à l'étranger. L'Afrique est un marché porteur, selon Cristal Union, car en déficit. D'où la mise en service d'une usine en Algérie, « qui devrait être opérationnelle cet été et fournir les pays du Sahel ». Les marchés de l'Europe du Sud et de l'Est (Pologne) sont également prisés. « Nous avons dans ces pays, soit des usines, soit des canaux de distributions par l'intermédiaire de Cristalco », explique Alain Commissaire. Le DG fait allusion aux accords signés avec American Sugar, pour le raffinage du sucre en Italie du Sud, et avec le Syndicat des sucres de l'Île Maurice pour la commercialisation des produits.

Cristal Union a rappelé son opposition à un éventuel mariage avec Tereos. « La monopensée ne m'intéresse pas », déclare Olivier Le Bohan, président de Cristal Union. La volonté du groupe concurrent d'investir au Brésil, où la filière sucrière se trouve en grande difficulté, les laisse également perplexe.

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