Crise porcine : S. Le Foll travaille sur de nouveaux outils de marché
Le ministre de l'Agriculture cherche à rassurer la filière porcine. Il souhaite créer des systèmes durables pour améliorer la compétitivité française. Tout en sécurisant l'ensemble du secteur.
Le 27 août, les acteurs du secteur porcin se sont regroupés autour du ministre de l'Agriculture, S. Le Foll, dans le but de travailler sur l'amélioration des relations commerciales entres les différents maillons de la filière porcine. Le ministre s'est déclaré « très satisfait de la qualité du débat, malgré l'absence de deux opérateurs (Bigard et Cooperl) ». Il a, par ailleurs, salué la présence de distributeurs, les groupes Intermarché et E. Leclerc.
Vers de nouveaux contratsPlusieurs solutions ont été évoquées lors de cette rencontre pour atténuer la volatilité des cours et éviter de nouvelles crises. La contractualisation semble être une piste intéressante pour répondre aux attentes des intervenants de la filière. Elle serait « peut-être un moyen de sécuriser la marge du producteur contre la fluctuation des cours », souligne le porte-parole du gouvernement. Notamment, via la création de « contrats emboîtés, et non d'un contrat unique pour toute la filière », précise J.-L. Cade, président de Coop de France Nutrition animale. Avec des notions « de volumes, de prix et de durées », insiste S. Le Foll. Cette proposition est également défendue par A. Sergent, le président de la Chambre d'agriculture du Finistère, et par P. Auffrey, président de la Fédération nationale porcine. Selon ce dernier, « le marché au cadran de Plérin, qui est une référence publique devrait servir de socle pour aider à l'élaboration de nouvelles relations commerciales ». Lors de ce rendez-vous, le ministre s'est aussi intérrogé sur la mise en place de « caisses de sécurisation », permettant de partager les risques d'instabilité des cours.
Être compétitif et sécuriséS. Le Foll souhaite présenter l'ensemble des propositions d'ici « une dizaine de jours » pour construire une filière compétitive, avec des objectifs à long terme. Par la suite, FranceAgriMer se chargera de leur mise en œuvre. En ce qui concerne les caisses de sécurisation, le ministre a déclaré la possibilité d'une éventuelle défiscalisation des sommes versées. J.-L. Cade, quant à lui, se questionne : « De quelle manière sera-t-elle alimentée et qui en seront les bénéficiaires ? »