Crise et opportunité pour Dijon Céréales
Dans le contexte difficile de l’exercice 2015/2016, la coopérative bourguignonne réaffirme sa mobilisation afin de proposer des solutions à ses sociétaires.
« La coopérative joue comme elle le doit un rôle de tampon et de solidarité face à la crise, a noté Marc Patriat, président de Dijon Céréales, à l’assemblée générale à Saint-Apollinaire (Côte-d’Or). Autour du conseil d’administration, tous les collaborateurs, de l’équipe de direction aux responsables de silos, sont mobilisés dans leurs sphères de compétence. »
Dijon Céréales présentait, le 13 décembre, ses résultats, associant une belle moisson en 2015 et de fortes disparités sur ses territoires. Les prix en berne ont grevé les résultats de la coopérative lors de l’exercice 2015/2016, alors que la récolte tendait vers le million de tonnes (981 000 t récoltées, +12,4 % sur un an). Les coopérateurs inquiets de la dégradation des cours du blé ont mis du grain de côté à la ferme, autour de 60 000 t.
Malgré une campagne d’approvisionnements soutenue (103,7 M€ en grandes cultures), le résultat est amoindri par l’anticipation de charges exceptionnelles, dédites de contrats matières premières, qualité et logistique, souligne la coopérative.
Objectif : 140 €/t
Dijon Céréales a dû composer avec des décrochages de rendements et des PS bas en 2016, dans sa répartition blé meunier/fourrager. Elle a proposé à ses adhérents de produire à 140 €/t, en optimisant les charges par des leviers agronomiques. « L’ambition est de dégager un résultat même dans le cas où les cours sont bas », explique Pascal Demay, directeur Céréales et Terrain. Les céréaliers de Bourgogne Franche-Comté calculent qu’en moyenne ils touchent 30 % d’aides de moins que leurs homologues français, avec la redistribution sur la tranche des 52 premiers hectares, du fait que les leurs sont à caractère extensif.
La coopérative travaille avec une quinzaine de filiales, spécialisées en stockage, transport, meunerie… comme les moulins Decollogne. Elle participe à des unions, Cérévia pour la commercialisation, Val Union BFC Semences pour la multiplication, Soréal en alimentation animale…