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Crise de l’œuf

Bruxelles fait l’autruche

L’UE n’a pas pris, lors de la réunion du Comité de gestion œuf du 22 mars, de mesures pour faire face à la pénurie – consécutive aux mises aux normes des cages des poules pondeuses – qui menace l’approvisionnement des industries utilisatrices. Fabricants de pâtes, biscuits, gâteaux, brioches et produits élaborés s’inquiètent, dans un communiqué commun du 23 mars, de cet immobilisme qui menacerait des milliers d’emplois en France si des solutions ne sont pas trouvées dans les prochaines semaines. « Certaines entreprises risquent le dépôt de bilan d’ici quatre à six mois », alertent-elles appellant Bruxelles à appliquer un « principe de précaution économique ». Pour les utilisateurs d’œufs, la Commission « sous-estime l’importance et la durée de la crise » qu’ils jugent « sans précédent ». Si l’UE en a pris conscience, elle souligne que, lorsque l’Allemagne s’est mise aux normes en 2010, « le marché a mis trois ou quatre mois à s’ajuster ». Elle estimerait, par ailleurs, que la consommation d’œufs décorés pour Pâques, dans les pays de l’Est, accentue le déséquilibre. La situation devrait donc, selon elle, vite se détendre. Le Comité consultatif a lui évalué le 16 mars, que le déficit de production de l’UE devrait atteindre 20 % en juin. La possibilité d’importer depuis les pays tiers aurait été évoquée lors du Comité de gestion, sans tenir compte néanmoins de sa complexité. Le prix de l’œuf industriel serait désormais supérieur de 10 à 20 % à celui de table. Cela devrait réorienter les disponibilités vers le débouché agroalimentaire, mais aussi alourdir les prix en rayon. Le problème va donc se reporter sur la distribution. Les associations de consommateurs devraient se saisir du dossier... De quoi accélérer une prise de décision de Bruxelles ?

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