Crise de l'élevage: Stéphane Le Foll ne veut pas stigmatiser ceux qui n'appliquent pas les hausses de prix
« On avance bien ! », s’est exclamé Stéphane Le Foll, le 21 juillet à la sortie du compte-rendu du médiateur des relations commerciales en présence de Xavier Beulin, président de la FNSEA, Thomas Diemer, président des jeunes agriculteurs (JA), et des représentants syndicaux de la production bovine (FNB) et porcine (FNP). Le ministre a voulu rester très prudent sur l'interprétation du rapport du médiateur et ne pas stigmatiser les entreprises qui n'appliquent pas les hausses de prix promises. Concernant la filière porcine, le niveau des cotations est « proche de celui que l’on s’était fixé ensemble », annonce Stéphane Le Foll. Même si la « situation reste fragile », il parle d’« opérateurs qui ont parfaitement joué le jeu ». Il reconnaît que, du fait de la diversité des cotations, « dans la viande bovine, c’est beaucoup plus compliqué ! Nous sommes sur des marchés plus diffus. » Certains abattoirs ne jouent pas le jeu de la hausse des cotations au point d’instaurer un différentiel de compétitivité. « Pour une fois, la distribution est dans les clous », affirme Jean-Pierre Fleury, président de la FNB. Si Stéphane Le Foll se refuse à désigner les coupables, il reconnaît devoir maintenir la pression. Les syndicats agricoles annoncent en tout cas la poursuite des actions des éleveurs sur le terrain. Ils attendent de voir la nature du plan de soutien qui devrait être annoncé en conseil des ministres ce 22 juillet. Les membres de la filière bovine doivent se retrouver – encore une fois – au ministère de l’Agriculture le même jour, en milieu d’après-midi. Le soir, un débat aura lieu à l'Assemblée nationale, au sein de la Commission des affaires économiques, sur la crise de l'élevage.