Banque/Finance
Crédit agricole : un “Village de l'innovation” pour stimuler l'IAA
Favoriser les rencontres entre professionnels
Sans innovation, pas de compétitivité. Sans elle, c'est la filière toute entière qui est menacée. Le retard affiché par la France concernant la création de produits pour la santé des plantes, le refus des OGM… montrent que les Français ont du mal à accepter l'innovation », constate Michel Boucly, DG adjoint de Sofiprotéol, lors d'une conférence organisée par le Crédit agricole, le 17 mars à Paris. Avant d'ajouter que « l'ensemble de l'industrie agroalimentaire est coupable de ne pas avoir bien communiqué, en ne cherchant pas à mettre en avant les nouveautés ».
Favoriser les rencontres entre professionnels
Pour y remédier, le Crédit agricole s'est lancé dans la création d'un “Village de l'innovation” sur Paris, « dont la pépinière ouvrira courant juillet, et dans sa totalité durant l'automne 2014 », dixit Bertrand Corbeau, DG de la Fédération nationale du Crédit agricole (FNCA), ajoutant « que 300 demandes de start-up ont déjà été répertoriées ». Ce village sera un ” lieu de rencontre pour les grands groupes, les PME et les universités, incluant les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Il permettra d'échanger, former, promouvoir et favoriser la réflexion sur divers projets, dans une logique de laboratoire. La FNCA entend répliquer ce modèle dans d'autres régions françaises, afin « de faire le lien entre l'innovation et les territoires, et de générer de la croissance pour les industries agroalimentaires ».
Près de 300 demandes d'inscription de start-up.
La France trop frileuse
« Il y a, en France, une difficulté à se mettre autour de la table pour que 1+1 fasse plus de 2. Actuellement, 1+1 = 1,4 en raison notamment d'un principe de précaution trop important », constate Emmanuelle Petiot, DG de la société Dei-nove, développeur de procédés de production à partir de bactéries OGM, permettant la fabrication de biocarburant de 2e génération, de produits cosmétiques, de parapharmacie... « Pour passer de la théorie à la pratique, il faut des années, d'où un manque de pragmatisme », conclut-il.