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Alimentation animale
[Coronavirus Covid-19] Les usines de nutrition animale tournent à plein régime

Les éleveurs commandent plus depuis une semaine. L’industrie de la nutrition animale fournit, mais le surstockage en élevage contribue à la pression sur la logistique. Les acteurs espèrent une accalmie fin mars.

© Jai79 (Pixabay)

Les matières premières pour la nutrition animale sont disponibles ou sur les bateaux en approche, mais la hausse brutale de la demande des éleveurs génère des « embouteillages » et s’ajoute aux difficultés logistiques (manque de chauffeurs ou absence de fret retour qui induit des surcoûts). « Quand un éleveur commande le double, ça ne paraît pas beaucoup, mais quand tous les éleveurs font de même, ça devient compliqué », résume Gael Peslerbe (Novial, président de Nutriarche). « Nous faisons tout notre possible pour livrer tout le monde et nous y arriverons, toutes les équipes sont mobilisées », ajoute Hervé Vasseur, président de Nutrinoë. Les messages se veulent rassurants : « Nos adhérents font le maximum, confirme Valérie Bris (La Coopération agricole Nutrition animale). L’enjeu majeur reste les plans de continuité de nos fournisseurs et, évidemment, la logistique. Nous avons besoin de chauffeurs et de plages horaires allongées, voire de livrer 24h/24 et 7 j/7. » 
« Nous faisons tout notre possible pour livrer tout le monde et nous y arriverons », assure Hervé Vasseur (Nutrinoë)
Même écho au Snia : « Nous travaillons avec les services de l’État pour assurer la fluidité de la chaîne alimentaire et la production de produits animaux de qualité, toujours aussi bien tracés et sûrs », complète Stéphane Radet, directeur du Snia. Le ministre de l’Agriculture, sa collègue en charge de la Transition écologique et solidaire ainsi que le secrétaire d’État aux Transports ont aussi rappelé, le 18 mars, que « le transport de marchandises, toutes activités confondues, les ports et les entreprises des places portuaires ainsi que la chaîne logistique restent en activité pour assurer la continuité de l’activité économique et des industries de notre pays ».

Un secteur prioritaire qui assume

En Sarthe, Yves de la Fouchardière, directeur de la Cafel (coopérative des éleveurs de Loué), est serein : « L’usine d’aliments est approvisionnée normalement, les salariés ont tous conscience de l’importance de leur travail et les gens sont au boulot, tant en élevage qu’à l’abattoir ou au centre de conditionnement d’œuf ».

De l’autre côté de la France, en Isère, François Cholat est également rassurant : « Nous trouvons des matières premières et, dans le milieu rural, les gens sont au travail. Oui, c’est vrai que la demande a augmenté en élevage. C’est vrai aussi dans les magasins pour les aliments basse-cour en sacs. Ça va bientôt revenir à la normale, car nous avons de la marchandise et les récoltes vont bientôt démarrer en commençant par la luzerne ». A Logivia (Bourgogne), le plan de continuité est prêt : « pour l’instant les flux sont normaux et nous avons identifié les activités prioritaires comme la meunerie et la nutrition animale qui seront toujours livrées », explique Sylvain Baudry, DG de l’opérateur logistique. Pour Pascal Pringault (président de So’fab), la solidarité est déjà prévue : « les entreprises adhérentes ont signé une convention de dépannage dès 2015 ». Pour autant, il n’est plus possible de prendre un rendez-vous pour charger du soja ni à Lorient ni à Montoire avant la fin du mois, comme au niveau des ports belges et allemands.

 

 

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