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Coop de France métiers du grain
Couac de la logistique ferroviaire

« LE DEBUT 2010 a été noir enmatière de logistique ferroviaire. Et cela alors que le gouvernement veut encourager cemode de transport», ont rapporté les dirigeants de Coop de France à l’occasion de la conférence de presse de la section métiers du grain du 8 juillet. L’impact directdes grèves sur lesprix a été estimé à 12€/t. Un surcoût aggravant les problèmes de compétitivité. 

Plus de 70.000t de ventes annulées 
Le calcul est d’abord parti d’un constat : depuis janvier 2010, une grève de la SNCF a été constatée chaque mois. Celle du 7 avril aura été celle qui a le plus perturbé le trafic. Pour connaître l’impact de ces évènements, une enquête a été réalisée par Coop de France métiers du grain auprès de 54 coopératives, dont la collecte, à 24Mt, représente 40% du total national de céréales et d’oléoprotéagineux. A noter qu’1/3 des adhérents interrogés n’utilisent plus le ferroviaire, pour des raisons financières ou d’organisation. « Nous constatons un désinvestissement de manière générale sur ce fret. Beaucoup de nos lignes locales sont en mauvais état », ont précisé les dirigeants de la section. Première constatation à la lecture des résultats : les impacts directs sont loin d’être négligeables. Ils représentent 5€/t (cf. graphique), en frais de personnel et transfert. 56 trains n’ont pas été exécutés, ce qui représente pas moins de 70.400t de ventes annulées. 196 trains, soit près de 250.000t,ont été remplacés par 10.000 camions sur des distances longues. 420 trains ont été reprogrammés, soit 556.000t de marchandises exécutées en retard, de 15 jours ou 1 mois. Le remplacement fluvial ou maritime n’a été choisi que de manière marginale. Du côté des effets indirects, l’impact sur l’organisation du travail a été évalué à 3€/t. Un train contenant 1.300t est chargé encinqheures par trois personnes. Pour le remplacer, 50 camions étalés sur 15 jours, sont nécessaires, ce qui ne représente pas la même organisation! A cela, il faut ajouter des transferts supplémentaires demarchandises en raison du changement de mode de transport. Les demandes de dernière minute ont d’autre part été accompagnées d’une hausse des tarifs du transport routier. Et à l’aproche de la moisson, les exécutions retardées ont pesé sur les stocks de fin de campagne et ont désorganisé la collecte. 

Partager l’organisation ferroviaire
« Le surcoût de 12 euros/t représente 5 à 12€/t en moins à verser aux agriculteurs! », ont regretté les dirigeants. Des démarches pour obtenir réparation ont été entamées auprès du ministère en charge du dossier et de la SNCF. Des offres alternatives sont étudiées, dont la mise en place de contrats avec les nouveaux opérateurs du fret ferroviaire. Problème: ces dernierspeinent à semettre enplace.Ils seheurtent en effet à des difficultés pour obtenir des sillons (horaires sur tronçons), vu le poids de la SNCF.

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