Coproduits : Akiolis se recentre sur les protéines animales
Le manceau Akiolis cède ses parts d'Apeval, qui valorise les coproduits céréaliers en alimentation animale, et acquiert Violleau, spécialiste des amendements et engrais organiques.
Diplômé d'HEC, Éric Cothenet, le DG d'Akiolis, a fait l'essentiel de son parcours en agroalimentaire dans la bière, les biscuits, les produits laitiers. Recruté en décembre 2015, il vient d'être confirmé dans ses fonctions de directeur général. Akiolis Group produit des graisses et des protéines animales à partir de matières non consommées par l'homme, réutilisées, selon leur origine, pour nourrir les animaux de compagnie ou les poissons, fabriquer des détergents, produire de la vapeur, fabriquer des biocarburants ou fertiliser les sols. L'entreprise basée au Mans, filiale de Tessenderlo, possède 12 sites industriels en France, 48 centres de collecte et 1.000 collaborateurs. Après quelques années de restructuration (fermeture de deux usines, cession de 10 centres de collecte), l'entreprise se stabilise.
Promic prend 100 % d'Apeval
Dès sa prise de fonction, Éric Cothenet a confirmé sa stratégie de recentrage sur les protéines animales. En effet, Akiolis renforce sa présence dans les engrais en reprenant la totalité des actions de Violleau (Deux-Sèvres), dont il détenait 50 % depuis 2010. Spécialiste des amendements et engrais organiques en compost et en bouchons, cette société est passée en cinq ans de 15 à 24 personnes et a construit une nouvelle usine de granulation en 2013. Sa gamme Vio+ s'élargit vers des marchés de spécialité en agriculture biologique, en vigne, en maraîchage ou pour les arbres fruitiers. Dans le même temps, Akiolis a annoncé la cession de ses parts dans Apeval, entreprise de valorisation de coproduits céréaliers vers la nutrition animale. Il en détenait la moitié en joint-venture avec le groupe espagnol Promic. « Nous collectons actuellement 45.000 t de coproduits que nous déconditionnons, broyons, tamisons, traitons thermiquement à 78 °C durant 30 min conformément à la réglementation européenne avant de les commercialiser vers l'industrie de la nutrition animale, précise Maxime Beaumer, directeur d'Apeval. Notre actionnaire désormais unique est le référent dans ce métier en Espagne et au Portugal depuis plus de vingt-cinq ans. Il y collecte 120.000 t/an ».