Cop21, tout reste à faire
Cette semaine s'est déroulé à Bonn le dernier round des négociations préliminaires à la Cop21, qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre à Paris. Le texte, qui se finalise à l'heure où nous bouclons, servira de base aux discussions devant aboutir à un accord universel pour freiner le réchauffement climatique. Le président de la République, François Hollande, est confiant dans la réussite de l'entreprise. « Il y aura un accord à Paris. Toute la question est de savoir à quel niveau se fera l'accord et si nous pourrons régulièrement le réviser », a-t-il déclaré lundi. Un engouement non partagé par la négociatrice française, Laurence Tubiana. Elle estimait alors que le texte manquait « d'ambitions sur tous les points ». À ce stade, 150 états, sur les 195 pays qui ont partie liée avec la convention de l'ONU sur le changement climatique, ont remis leur contribution pour réduire leur émissions de GES à l'horizon 2025-2030. L'ensemble de ces promesses mettent la Terre sur une trajectoire de +2,7 °C à +3 °C, loin des +2 °C au-delà duquel les scientifiques prévoient des effets catastrophiques. À titre d'exemple, les États-Unis devraient réduire leur émissions de GES de 2,3-2,8 % par an pour atteindre leurs objectifs post-2020, contre une réduction annuelle moyenne de 1,6 % sur la période 2005-2012, selon une étude de l'OCDE. L'UE devrait, quant à elle, parvenir à une réduction de 2,8 % par an pour honorer ses engagements post-2020, contre 1,8 % en 2005-2012. Et l'agriculture devra contribuer à l'effort commun. Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, a notamment fait de la question des sols vivants (initiative dite du "4 pour 1.000", le programme de recherche international sur la séquestration du carbone dans les sols) un enjeu central que la France portera au cours des négociations.