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Coop de France pour un new deal avec les enseignes de la grande distribution

Pour sortir de la guerre des prix, Coop de France entame une discussion avec la distribution et attend une pause législative.

« La guerre des prix continue de battre son plein», a déploré Philippe Mangin, lors d'un point presse à Paris le 4 juin. Regrettant que la loi Hamon ne soit pas appliquée dans les dernières négociations commerciales, le président de Coop de France souhaite « un new deal » avec la distribution pour sor-tir d'une guerre des prix « qui ne profite à personne ».

Bâtir de nouvelles relations avec les GMS

« Cette semaine, certaines entreprises ont été contraintes de répondre à des appels de marge par les clients distributeurs », a dénoncé Philippe Mangin, illustrant une nouvelle fois les difficultés pour l'industrie de discuter sereinement avec les GMS. Casino vient d'ailleurs de rejoindre Intermarché et Système U dans le club des enseignes visées par la DGCCRF pour abus envers ses fournisseurs, selon le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, intervenant au Sénat le 3 juin. « Chaque enseigne mesure la performance des autres au lendemain de créations de nouvelles centrales d'achats », a-t-il expliqué, contribuant ainsi à « entretenir la guerre des prix que tous les acteurs trouvent ruineuse. Les enseignes souffrent aussi de ses conséquences. » Pour sortir de cette situation, Coop de France a ouvert avec la FCD un plan de travail sur deux ans. Une démarche identique avec les enseignes a été entreprise. Trois d'entre elles l'auraient déjà acceptée. Objectif de cette opération, la prise en compte des spécificités des coopératives agricoles dans le cadre des négociations commerciales.

Appliquer la loi

Pour apaiser ce climat délétère, la coopération demande une pause réglementaire et législative aux pouvoirs publics, également invités à prendre leurs responsabilités. « Tout doit être mis en œuvre pour que la loi soit appliquée. » Revenant sur la récente proposition d'Emmanuel Macron concernant le sur-amortissement de 40 % des investissements, Philippe Mangin a regretté que cette mesure « efficace et incitative » ne puisse bénéficier aux coopératives, non assujetties à l'Impôt sur les sociétés, à l'image du Cice il y a quelques mois. En compensation, un meilleur accès au financement aurait été proposé par le ministère de l'Agriculture. « Nous n'en avons pas besoin. L'argent n'a jamais été aussi peu cher », a lâché Philippe Mangin. Une proposition « inopportune », aurait jugé François Hollande, lors d'une rencontre avec Philippe Mangin, vendredi dernier. Une mesure compensatoire n'est donc pas exclue et pourrait s'insérer dans la loi de Finance prévue en juillet prochain. « La balle est dans le camp de Bercy. Il serait dommage que nos entreprises déplacent leurs activités coopératives vers les filiales et ainsi vider l'identité de la coopération », a fait valoir Philippe Mangin.

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